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Les Kevin ne rigolent plus DR Flair Canva
Les Kevin ne rigolent plus DR Flair Canva

Ce documentaire est pour tous les Kevin qui en ont marre des blagues sur leur prénom

Kathleen Wuyard

Les Kevin, c’est un peu comme les blondes: ils aimeraient vivre leur vie tranquille, mais quelqu’un a décidé de faire plutôt d’eux un sujet de blagues. Sauf qu’ainsi que le dévoile un nouveau documentaire génial, ça ne les amuse plus du tout.

“Ils ont eu des parents qui ont adoré Kevin Costner. Et comme Kevin Costner, après 1993, n’a fait que des merdes, le prénom est tombé en désuétude. Si ils avaient pris un ticket pour Full Contact, tous ces gamins se seraient appelés Jean-Claude et auraient eu une vie bien différente” avance Topito dans un Top 10 des points communs entre les personnes portant ce prénom. Ils aiment le tuning et les gourmettes, s’amuse un article sur “la malédiction” de s’appeler ainsi en France. Pas surprenant, dénonce un sociologue spécialiste des prénoms, puisqu’ils seraient victimes d’une forme de racisme social. Autant de clichés dont Kevin Fafournoux a eu assez: avec son documentaire “Sauvons les Kevin”, ce motion designer et réalisateur freelance vise en effet à changer le discours autour d’un prénom pas toujours facile à porter.

DR “Sauvons les Kevin”

Objectif: comprendre les mécanismes qui ont mené à la stigmatisation de ce prénom, mais aussi et surtout montrer qu’ils ne sont fondés sur rien puisque contrairement aux idées reçues, il ne s’agit pas d’un prénom né à l’heure de gloire des sitcoms américaines des 90s mais bien issu de la mythologie celte.

Signe que ce documentaire est nécessaire? Financé grâce à une campagne de crowdfunding sur Ulule, il a dépassé son objectif de 80.000€ de budget plusieurs jours avant la fin de la récolte de fonds.

Depuis quelques années, je constate que j’ai toujours une réticence au moment de donner mon prénom. Pourtant, au début des années 90 ça avait bien commencé. Entre 1991 et 1994, plein de petits Kevin sont apparus partout en France. On était à la mode. Puis, le temps est passé et aux alentours des années 2000, Internet est arrivé. Puis les réseaux sociaux. Puis la télé-réalité… On a commencé à voir émerger de plus en plus de sketchs et d’articles sur mon prénom, devenu équivalent de beauf, geek, illettré, relou, sujet de moquerie et de commentaires haineux” confie le lanceur du projet.

Dont l’expérience ne manquera pas de trouver un écho auprès de ses homonymes. Parce que “même si j’en rigole, il n’en reste pas moins que tout cela a un impact dans ma vie et dans celle de milliers d’autres Kevin. Que ce soit sur la confiance, la crédibilité dans la vie professionnelle ou relationnelle”. Jusqu’à ce que son documentaire renverse la tendance? Affaire à suivre!

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