ON A VU: ““Eiffel”” avec Romain Duris et Emma Mackey de ““Sex Education””
Plus qu’un film historique sur l’ingénieur français le plus célèbre du monde, “Eiffel” est une épopée romantique qui nous prouve que chaque grand projet est porté par une histoire d’amour.
Sa sortie a été reportée à maintes reprises mais, cette fois, ça y est, “Eiffel”, avec Romain Duris et Emma Mackey peut enfin être vu dans les salles obscures depuis ce 13 octobre.
L’histoire, basée sur des faits réels, débute alors que Gustave Eiffel, joué par Romain Duris, vient de terminer sa collaboration sur la Statue de la Liberté.
Le gouvernement français demande à cet homme, au sommet de sa carrière, de créer un monument spectaculaire pour l’Exposition Universelle de 1889, à Paris. Mais, Eiffel voit les choses en grand et leur propose de construire une tour majestueuse, aux abords de la Seine, qui attirera des millions de visiteurs venus du monde entier.
Alors qu’il s’apprête à débuter ce chantier titanesque, Gustave Eiffel recroise Adrienne, interprétée par Emma Mackey (Maeve Wiley dans “Sex Education”), son amour de jeunesse et leur relation interdite l’inspire à changer l’horizon de Paris pour toujours.
Un “Titanic” à la française
Si le long-métrage de Martin Bourboulon s’inspire de l’histoire de Gustave Eiffel, il ne s’agit pas pour autant d’un biopic, encore moins d’un documentaire. Le réalisateur s’est, toutefois, documenté sur la vie amoureuse de l’architecte à cette époque pour les besoins du film et a découvert que Gustave Eiffel a, bel et bien, fait la rencontre d’Adrienne Bourgès alors qu’il construisait La Passerelle Saint-Jean à Bordeaux.
Éperdument amoureux l’un de l’autre, ils décident de se marier mais les parents de la jeune femme, bourgeois de l’époque, refusent que leur fille épouse un homme issu d’une autre classe sociale que la leur.
Si le contexte est différent, le parallèle avec “Titanic” saute aux yeux.
James Cameron s’est, lui aussi, inspiré de faits réels pour nous raconter une histoire d’amour passionnelle.
Laura Vliex
Journaliste culture
A l’instar de Rose et Jack, Gustave et Adrienne viennent d’univers diamétralement opposés et, quand l’architecte est invité à dîner chez la famille Bourgès, sa fiancée lui fait savoir, grâce à un regard discret, quels couverts il est supposé utiliser pour déguster son entrée. Cette scène ne vous en rappelle-t-elle pas une autre?
L’amour n’a pas d’âge
A l’époque de leur rencontre, Adrienne a 18 ans, Gustave en a 28. Dans la réalité, Emma Mackey a 25 ans et Romain Duris en a 47.
Alors, certes, l’amour n’a pas d’âge, mais la différence d’âge flagrante (22 ans, quand même) entre les deux acteurs principaux nous a quelque peu perturbé·e·s.
Peut-être aussi parce qu’on garde en tête l’image d’Emma Mackey qui joue une lycéene au look punk dans “Sex Education”…
Ce qui n’enlève rien au talent indéniable des deux protagonistes! Emma Mackey, actrice franco-britannique, parle aussi bien français, qu’anglais. Et, c’est assez rare quand on parle deux langues, même à la perfection, de ne pas en sentir une dominer l’autre… Douée, d’une justesse folle, dotée d’une beauté à couper le souffle, on lui prédit une grande carrière internationale. C’est elle qui porte le film à bout de bras.
Des retrouvailles imaginaires?
Aucun écrit ne semble, par contre, prouver que Gustave et Adrienne se soient réellement revus après leur séparation. Même si, tout laisse à penser que cela ait été le cas puisque Edouard, le fils de l’architecte, a épousé la nièce d’Adrienne, Marie-Louise Bourgès en 1886.
S’il n’avait pas revu Adrienne, pourquoi Gustave Eiffel aurait-il subitement décidé de construire cette tour de 300 mètres de haut alors qu’il s’opposait au projet jusqu’ici? Les héritiers de l’entrepreneur, qui ont vu le film, ont, en tout cas, approuvé l’explication donnée par Martin Bourboulon. “Ce film est un hommage magnifique à l’un de nos ancêtres”, ont-ils déclaré.
Un portrait incroyable, d’un entrepreneur profondément humain, audacieux et dévoué qui travaillait, main dans la main, avec ses équipes sur le chantier. C’est sa force de caractère, sa détermination et sa sensibilité qui lui ont permis de mener à bout ce projet.
Les héritiers de Gustave Eiffel
On ne peut qu’adhérer à leurs propos. Nous ne regarderons plus jamais la Tour Eiffel de la même manière.
Pour les cinéphiles:
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