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Guillaume Canet prédit une grande carrière d’actrice à Angèle: ““Elle est très douée””

Le comédien et réalisateur, qui a offert le rôle de Falbala à la chanteuse belge dans “Astérix et Obélix: l’Empire du Milieu”, n’est pas avare de compliments à son égard.

Si la sortie d’ “Astérix et Obélix: l’Empire du Milieu” a été reportée à cause de la crise sanitaire, Guillaume Canet n’a pas chômé pour autant!

Ce mercredi 27 octobre, il sera à l’affiche de “Lui”, un drame qu’il réalise également et dans lequel il campe un compositeur déprimé qui, pour retrouver l’inspiration, part s’isoler dans une vieille maison en bord de mer.

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C’est à l’occasion de la sortie en salles de ce long-métrage que nous avons rencontré Guillaume Canet qui en a profité pour s’épancher sur les prouesses cinématographiques de l’interprète de “Bruxelles, je t’aime.”

Comment ce film a-t-il vu le jour?

Comme beaucoup de gens durant le confinement, je me suis retrouvé à l’arrêt, immobilisé. J’étais frustré d’être interrompu dans la préparation de mon prochain film, “Astérix et Obélix: L’Empire du Milieu”. Au bout d’un moment, j’ai commencé à tourner en rond. Pour la première fois, je me suis retrouvé seul, face à moi-même et je me suis mis à réfléchir. J’ai réalisé que j’avais en moi un double qui me faisait couler depuis des années, m’empêchait de me réjouir, me faisait douter, m’inquiétait, m’angoissait, me poussait à travailler plus. Un jour, je me suis réveillé en pensant à “Lui” et j’ai commencé à écrire ce que j’avais envie de lui dire.

Je n’ai pas de maîtresse et ma femme ne couche pas avec mon meilleur ami.

Dans le film, votre personnage est hanté par son double maléfique mais aussi par sa femme (Virginie Efira) et sa maîtresse (Lætitia Casta). Lors de cette grande introspection, vous avez aussi questionné votre vision du couple?

“Oui. Même si ce film n’est pas autobiographique, je n’ai pas de maîtresse et ma femme ne couche pas avec mon meilleur ami (interprété dans le film par Matthieu Kassovitz, ndlr)! Mon personnage se sert des apparitions de ses proches pour explorer ses propres névroses. Parce qu’il est égocentrique, incapable de voir le mal qu’il peut faire autour de lui, incapable d’identifier ce qui le rend malheureux. Est-ce à cause de sa jalousie? Est-ce que le fait d’avoir une maîtresse pourrait changer les choses? Qu’est-ce que ça lui apporterait? Quand on est en couple depuis très longtemps, comme c’est mon cas (je suis avec Marion depuis 14 ans), c’est important de se projeter, d’aller se poser ce genre de questions. Sur la parentalité aussi, qui peut abîmer un couple. Un enfant peut enrichir votre couple, vous apporter tellement de bonheur, mais aussi rendre les choses beaucoup plus complexes.

Je suis né foncièrement triste.

Certains événements relatés dans ce film sont-ils tout de même liés à votre propre histoire?

“Oui. Le traumatisme lié à mon père. Quand il a quitté ma mère, qu’il est parti de la maison, je lui ai dit: ‘Si tu passes le pas de la porte, t’es plus mon père.’ Il est parti et il a fait un infarctus en claquant la porte. Mon père n’a pas compris pourquoi je racontais cette partie de mon histoire. Dans un premier temps, il n’a pas aimé le film. Il m’a dit qu’il ne me reconnaissait pas, que je n’étais pas comme ça, que je n’étais pas aussi sombre. Il a fallu qu’il le revoie une deuxième fois pour me dire qu’il le trouvait très beau. Finalement, il n’y a que Marion qui connaît cette part sombre de ma personnalité.”

D’où vient-elle?

“Je pense que c’est quelque chose dont on hérite de génération en génération. Je crois qu’on peut naître sombre, triste, comme on peut naître très heureux, invincible, avec un mental incroyable. Moi, je suis né foncièrement triste, je le sais. Je viens d’âmes multiples qui ont vécu des choses douloureuses. J’espère qu’en m’en rendant compte, je vais nettoyer tout ça, que les générations qui me suivent ne seront pas aussi tristes. Mes enfants, par exemple, ne sont pas nés totalement heureux, ils ont hérité d’une certaine nostalgie, d’une certaine sensibilité, c’est sûr.

En parallèle à la sortie de “Lui“, vous avez repris les tournages d'”Astérix et Obélix: L’Empire du Milieu“. Qu’avez-vous pensé d’Angèle qui joue Falbala?

“Elle est formidable, c’est une très bonne comédienne. Elle peut faire carrière dans le cinéma, elle est vraiment très douée.”

Si on ne m’offre plus de rôles qui me plaisent, j’arrêterai le métier d’acteur.

À quoi aspirez-vous aujourd’hui?

“J’ai envie d’être surpris en tant qu’acteur, j’aimerais qu’on me propose des rôles. Comme je suis aussi réalisateur, j’ai l’impression de toujours devoir m’offrir, m’écrire des rôles qui me plaisent. Mais je ne peux pas continuer à me faire l’amour tout le temps, ça s’appelle la masturbation (sourire). J’ai aussi envie de me sentir désiré. En fait, je crois que j’agace dans le métier. À cause de cette double casquette, les metteurs en scène se demandent si je suis disponible, si je suis disposé à travailler avec eux. Mais à un moment, si on ne m’offre pas de rôles qui me plaisent, j’arrêterai le métier d’acteur.”

“Lui”, au cinéma dès le 27 octobre.

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