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© YouTube @Inoxtag

KAIZEN: le documentaire d’Inoxtag diffusé ce jeudi à la télévision belge

Sarah Moran Garcia
Sarah Moran Garcia Journaliste web

Ce jeudi soir, la RTBF diffusera le documentaire “Kaizen: 1 an pour gravir l’Everest”, du youtubeur et streameur Inoxtag.

Sorti dans quelques salles de cinéma de France et de Belgique, puis diffusé gratuitement sur sa chaîne YouTube, “Kaizen: 1 an pour gravir l’Everest”, le documentaire d’Inoxtag, va être diffusé à la télévision belge.

Invité de Quotidien il y a deux semaines, le jour de la diffusion en salles de son documentaire, le jeune homme de 22 ans avait laissé sous-entendre que son projet pourrait un jour être programmé à la télévision. On s’attendait depuis à ce que ce soit le cas, mais peut-être pas aussi rapidement. Et pourtant. La vidéo de 2h26, vue plus de 31,5 millions de fois en dix jours à peine, sera diffusée ce jeudi 26 septembre, à 20h50, sur Tipik.

“Kaizen: 1 an pour gravir l’Everest” relate la préparation du créateur de contenu de 22 ans. Un objectif aux airs de pari fou pour ce jeune homme qui ne pratiquait alors aucun sport, et un exploit réussi notamment grâce à l’aide du guide de haute montagne qui l’accompagne, Mathis Dumas, et de sherpas. Au cours du documentaire, on voit Inès Benazzouz, de son vrai nom, changer radicalement de mode de vie, grimper plusieurs sommets, avant de gravir l’Everest. “Un documentaire inspirant, drôle et émouvant sur une aventure hors du commun”, tease la RTBF.

Un exploit encensé par certains, dénoncés par d’autres

Comme beaucoup de phénomènes actuels, l’initiative d’Inoxtag est devenue un sujet clivant. Si beaucoup d’internautes ont encensé le streameur pour avoir réalisé un rêve qui semblait inatteignable, certains alpinistes et amateur·rice·s de la montagne ont dénoncé sa démarche. On passera sur celles et ceux qui estiment que l’ascension d’Inoxtag n’est en rien un exploit, puisqu’il a bénéficié de bouteilles d’oxygène, sur les derniers mètres qui le séparaient du toit du monde.

Nous parlons plutôt ici du fait qu’il s’agisse d’un loisir – qui peut être dangereux, avec ou sans oxygène, n’en déplaise aux haters – accessible à des personnes aisées. Très aisées, même. Comptez environ 50.000 euros par personne pour effectuer l’ascension, a-t-il précisé sur le plateau de Quotidien. Cela n’empêche pourtant pas les embouteillages sur la montée et à plusieurs centaines de personnes d’attendre le moment venu au cœur du dernier camp aménagé, devenu un dépotoir.

"Kaizen: 1 an pour gravir l'Everest"
Extrait de “Kaizen”, dans lequel on voit les files de touristes pour atteindre le sommet de la montagne. © YouTube @Inoxtag

En quelques années, l’Everest est devenu une véritable poubelle à ciel ouvert. En 2023, le sherpa Mingma Tenzi avait publié une vidéo du camp 4, situé à 7.900 m d’altitude, recouvert des immondices et des déjections des riches touristes de l’extrême. Et cela, c’est sans parler des déchets abandonnés sur le chemin, comme les bouteilles d’oxygène devenues trop lourdes une fois vidées de leur contenu. Ou encore des cadavres qui, pour certains, ont été abandonnés sur la montagne il y a des dizaines d’années.

À ce titre, beaucoup regrettent que le surtourisme et les enjeux environnementaux ne soient que très succinctement, voire pas du tout, abordés par Inoxtag dans son film.

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“Kaizen” a enfreint la loi

Une autre polémique entache la sortie de “Kaizen”. En effet, en diffusant le documentaire au cinéma, et dès le lendemain, gratuitement sur YouTube, Inoxtag et MK2, qui distribue la vidéo, ont contourné la chronologie des médias et enfreint la loi française. Le Figaro rappelle qu’un délai de quatre mois doit être respecté entre une sortie en salle et la mise à disposition du film ou du documentaire en VOD (vidéo à la demande). Pour la télévision, ce délai passe même à 22 mois.

Il existe une exception dont “Kaizen” a pu bénéficier. Il était prévu qu’il ne soit diffusé que lors de 500 séances réparties en deux jours. Sauf que, parfois sans l’accord du youtubeur ou du distributeur, le documentaire a été diffusé 300 fois de plus dans certains cinémas. La Fédération des cinémas français demande que des sanctions soient imposées. Si tel était le cas, MK2 encourrait alors jusqu’à 45.000 euros d’amende.

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