ON A VU: ““La nuit du 12““, le film multi-récompensé aux César
Lors de la cérémonie des César 2023, le film « La nuit du 12 » s’est démarqué en remportant pas moins de six trophées, dont celui du meilleur film et d la meilleure réalisation. On a voulu découvrir ce long-métrage qui semble remporter tous les suffrages.
Réalisé par Dominik Moll, le film « La nuit du 12 » peut se targuer d’avoir remporté le César de la meilleure réalisation, du meilleur film, du meilleur acteur pour un second rôle pour Bouli Lanners, du meilleur espoir masculin pour Bastien Bouillon, de la meilleure adaptation et du meilleur son. Une farandole de récompenses qui fait sens lorsque l’on visionne le long-métrage. Inspiré d’une histoire vraie, le film revient sur le meurtre de Clara incarnée par Lula Cotton Frapier, brûlée vive alors qu’elle rentrait chez elle à pied après une fête. Yohan, un policier de la PJ interprété par Bouli Lanner, va mener l’enquête jour et nuit pour tenter de retrouver son assassin.
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Le résumé
« À la PJ, chaque enquêteur tombe un jour ou l’autre sur un crime qu’il n’arrive pas à résoudre et qui le hante. Pour Yohan, c’est le meurtre de Clara. Les interrogatoires se succèdent, les suspects ne manquent pas, et les doutes de Yohan ne cessent de grandir. Une seule chose est certaine, le crime a eu lieu la nuit du 12. »
Pourquoi on a aimé?
Pour le rythme du film qui fait qu’on ne voit pas le temps passer et qu’il n’y aucun moment de flottement. Tout s’enchaîne et on est gardé en haleine jusqu’à la dernière scène. Comme les membres de la police judiciaire, on suit chaque piste, on analyse chaque suspect, chaque parole, on soupçonne l’un puis l’autre… Le film montre avec brio les mécanismes sexistes qui font que même si Clara est la victime, on lui reproche presque son meurtre. Trop amoureuse, avec trop de conquêtes à son actif…Jusqu’à ce que sa meilleure amie, surnommée Nanie, lance « Elle ne s’est pas fait tué parce qu’elle couchait avec des garçons, parce qu’elle s’attachait facilement aux mecs, elle s’est fait tuée parce qu’elle était une femme, c’est tout. »
Le film montre également le manque de moyens de la police qui « combat le mal avec une photocopieuse en panne » comme le dit l’un des personnages. « La nuit du 12 » soulève également la question des féminicides sous un autre angle avec les paroles d’une enquêtrice qui s’interroge « pourquoi ce sont majoritairement les hommes qui commettent les crimes, et majoritairement les hommes qui les résolvent ? » Une histoire qui pousse à la réflexion, qui glace le sang et qui porte également une véritable affaire aux yeux du public. Celle du meurtre de Maud Maréchal, brûlée vive la nuit du 12 au 13 mai 2013, sans que l’on ne retrouve jamais la personne qui lui a fait ça. En somme, une vraie claque cinématographique.
“La nuit du 12” de Dominik Moll, disponible sur My Canal et en VOD sur Youtube.
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