« La nuit du 12 » : la glaçante histoire vraie derrière le meilleur film des César 2023
Lors de la cérémonie des César qui récompense le meilleur du cinéma, le film « La nuit du 12 » a remporté six prix au total dont le meilleur film et la meilleure réalisation. Un long-métrage policier inspiré d’une affaire réelle, la mort de Maud Maréchal, brûlée vive.
Le 23 février dernier, le film « La nuit du 12 » a reçu le César du meilleur film, de la meilleure réalisation, mais aussi du meilleur acteur pour un second rôle pour Bouli Lanners, du meilleur espoir masculin pour Bastien Bouillon, de la meilleure adaptation et du meilleur son. Lors de son discours, le réalisateur Dominik Moll a souhaité rendre hommage à Maud Maréchal, avoir « une pensée pour la vraie victime de l’affaire qui a donné lieu au film ».
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Le résumé
« À la PJ, chaque enquêteur tombe un jour ou l’autre sur un crime qu’il n’arrive pas à résoudre et qui le hante. Pour Yohan c’est le meurtre de Clara. Les interrogatoires se succèdent, les suspects ne manquent pas, et les doutes de Yohan ne cessent de grandir. Une seule chose est certaine, le crime a eu lieu la nuit du 12. »
L’histoire d’un féminicide qui a réellement eu lieu il y a 10 ans
Le film policier qui suit les membres de la police judiciaire tentant de trouver le coupable du meurtre d’une jeune femme nommée Clara, est inspiré d’un fait réel qui s’est déroulé en 2013 en Seine-et-Marne. Le soir du 13 mai 2013, Maud Maréchal, jeune femme de 21 ans, se rend à une soirée chez un voisin avec son frère. À 2h30 du matin, alors que tous les autres invités sont partis, Maud décide à son tour de rentrer chez elle. Son domicile ne se trouve qu’à quelques centaines de mètres et pourtant, elle ne rentrera jamais à la maison. Une heure plus tard, son corps est retrouvé par une patrouille de police, calciné, sur le trottoir de son quartier.
L’autopsie révèle qu’elle a été brûlée vive
Après plusieurs examens des médecins légistes, le verdict tombe : Maud a été brûlée vive. Elle aurait été aspergée d’essence avant qu’on allume le feu sur elle. Mais les enquêteurs ne possèdent aucune vidéo de surveillance, aucune donnée téléphonique pouvant leur permettre d’identifier le coupable de ce crime atroce qui à l’époque ne porte pas encore le nom de « féminicide », mais en est bien un.
Un meurtre toujours non-élucidé
La police s’oriente vers la piste d’une déception amoureuse comme en témoigne la déclaration des enquêteurs de la brigade criminelle de Versailles auprès du « Parisien » : « Même si ce n’est, à ce stade de l’enquête, pas avéré, ce genre de procédé résulte souvent d’une déception amoureuse. » Plusieurs hommes ayant fréquenté la jeune femme deviennent des suspects potentiels et sont interrogés tour à tour, mais aucun ne sera accusé. À ce jour, le meurtrier de Maud n’a toujours pas été identifié, l’enquête se poursuit 10 ans après les faits.
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