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Mon petit renne
Mon petit renne © Netflix

MON PETIT RENNE: la vraie Martha poursuit Netflix en justice et réclame 170 millions de dollars de dommages et intérêts

Ana Michelot
Ana Michelot Journaliste

Souvenez-vous, en mai dernier, Fiona Harvey, la femme ayant inspiré le personnage de Martha dans la série « Mon petit renne » se présentait sur le plateau de télévision de Piers Morgan. Elle niait en bloc les faits décrits dans la série. Aujourd’hui, elle a décidé de poursuivre Netflix en justice.

La série « Mon petit renne », inspirée de faits réels, avait fasciné le monde entier, se hissant en tête du classement des programmes les plus vus de Netflix pendant plusieurs semaines. Richard Gadd y jouait son propre rôle, celui d’un homme victime d’une stalkeuse, Martha, qui avait peu à peu fait de sa vie un enfer. Très vite, les internautes étaient remontés jusqu’à la vraie Martha grâce à des tweets que celle-ci avait écrits au réalisateur. Fiona Harvey, de son vrai nom, avait ensuite décidé de raconter sa version des faits à la télévision face à l’animateur Piers Morgan. Cette dernière déclarait : 

J’ai entendu parler de la scène de tribunal, de l’histoire de la prison, mais je n’ai rien regardé. Je pense que c’est du n’importe quoi et que ça m’a déjà pris assez de ma vie. Ce show est obscène, horrifiant et misogyne. 

Lire aussi: MON PETIT RENNE: une autre victime de la “vraie Martha” brise le silence

Une apparition télé où elle avait nié en bloc

Dans un discours extrêmement confus, elle avait nié en bloc toutes les accusations de la série. Elle disait ne pas avoir écrit les 41.000 emails mentionnés dans le show, mais bien une dizaine, avant d’affirmer un peu plus tard dans l’interview : 

Même si les 41.000 emails s’avèrent vrais, ça ne veut pas dire que j’ai fait toutes ces choses, comme les attouchements au canal.

Elle expliquait ne jamais s’être rendue au domicile de Richard Gadd et ne pas connaître son adresse, avant de concéder lui avoir écrit une lettre manuscrite. Pour le surnom « mon petit renne », elle expliquait qu’il était bien réel, mais le décrivait comme « une blague ». Elle accusait Netflix et Richard Gadd d’être des « menteurs » et décrivait le réalisateur comme quelqu’un qui « se fait de l’argent sur des faits qui sont faux et en étant un misogyne ultime ». 

Une plainte déposée et 170 millions de dollars réclamés suite à “Mon petit renne”

Lors de son passage à la télévision, Fiona Harvey avait affirmé qu’elle poursuivrait Netflix en justice. Elle vient de le faire, ce jeudi 6 juin, en déposant une plainte devant le tribunal du district central de Californie, rapporte Variety. Selon le média américain, la copie de cette plainte est consultable juste ici. Elle poursuit la plateforme de streaming pour diffamation, négligence, souffrance émotionnelle intentionnelle et violation du droit à la publicité. On peut y lire : « Les mensonges que les accusés ont racontés à propos d’Harvey à plus de 50 millions de personnes dans le monde incluent le fait qu’Harvey est une harceleuse reconnue coupable à deux reprises et condamnée à cinq ans de prison et qu’Harvey a agressé sexuellement Gadd. » Il est ajouté : 

Les accusés ont raconté ces mensonges, et n’ont jamais arrêté, parce que c’était une meilleure histoire que la vérité, et que les meilleures histoires rapportaient de l’argent.

La mention « histoire vraie » au début de la série est qualifié de « plus gros mensonge de l’histoire de la télévision ». L’argumentaire de la plainte poursuit : « C’est un mensonge raconté par Netflix et le créateur de la série, Richard Gadd, par cupidité et soif de gloire ; un mensonge conçu pour attirer plus de téléspectateurs, attirer plus d’attention, gagner plus d’argent et détruire brutalement la vie de la plaignante, Fiona Harvey – une femme innocente diffamée par Netflix et Richard Gadd à une ampleur et à une échelle sans précédent. » Au total, Fiona Harvey réclame au minimum 170 millions de dollars de dommages et intérêts pour tous les préjudices que la série lui aurait causés.

La réponse de Netflix

Si Richard Gadd ou ses représentants légaux n’ont pas encore réagi à cette plainte dans laquelle il n’est pas directement visé, les représentants de Netflix ont pris la parole. Puisque c’est le géant du streaming qui est accusé par Fiona Harvey, ses représentants ont statué : « Nous avons l’intention de défendre cette affaire vigoureusement et de défendre le droit de Richard Gadd à raconter son histoire. »

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