MON PETIT RENNE: la vraie Martha s’exprime publiquement et nie tout en bloc
Depuis plusieurs semaines, la série « Mon petit renne » fait parler d’elle pour son histoire vraie aussi glaçante que complexe. Or, la véritable Martha vient de sortir du silence. Elle a choisi de dévoiler sa version de l’histoire dans une interview télévisée.
Après avoir reçu de nombreuses menaces de mort, la véritable Martha a dévoilé son idendité et son visage dans une interview menée par l’animateur britannique Piers Morgan. De son vrai nom Fiona Harvey, elle explique avoir choisi de venir sur ce plateau pour rétablir sa vérité. L’avocate écossaise de 58 ans affirme ne pas avoir vu la série. « J’ai entendu parler de la scène de tribunal, de l’histoire de la prison, mais je n’ai rien regardé. Je pense que c’est du n’importe quoi et que ça m’a déjà pris assez de ma vie. Ce show est obscène, horrifiant et misogyne. » Avant d’ajouter que la sortie de « Mon petit renne », lui a valu des menaces et de nombreux appels d’inconnus.
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Le surnom “Mon petit renne” est vrai
Lorsque l’animateur lui demande comment elle a su que la série parlait d’elle, elle explique avoir compris, il y a cinq ans, que Richard Gadd (le réalisateur) avait écrit une pièce de théâtre sur elle pour le festival d’Édimbourg. Cette pièce s’intitulait « My Baby Reindeer » (« Mon petit renne »), et c’est à travers ce titre qu’elle s’est reconnue. En effet, plus tard dans l’interview, elle admet que ce surnom que Martha donne à Donny dans la série, vient bel et bien d’elle et de sa rencontre avec Richard Gadd. « Oui, ce surnom est vrai. J’avais bel et bien une peluche renne quand j’étais petite. Mais ce n’était pas forcément en rapport avec ça. C’était Noël quand je l’ai rencontré au bar, il y avait des décorations, dont des rennes, donc je l’ai appelé comme ça pour la blague. » Pour le reste de l’histoire, Fiona Harvey affirme que « tout est faux ».
« C’est lui le psychopathe, il a des problèmes mentaux »
Dès le début de l’interview, Fiona prétend n’avoir vu Richard Gadd que « deux ou trois fois dans sa vie », avant d’ajouter : « Je ne le connais pas. » Plus tard, lorsque Piers Morgan lui repose la question, elle admet l’avoir peut-être vu « six fois » en tout. Elle explique qu’elle l’a bien rencontré dans un pub à Camden, où il travaillait comme barman. Mais selon elle, il ne lui a jamais offert de verre, elle mangeait au pub quand ils ont commencé à discuter. Elle nie être revenue chaque jour après ça. « Je m’y rendais quelques fois pour déjeuner », raconte-t-elle. Elle nie également s’être rendue chez lui ou près de chez lui, comme le fait Martha dans la série. « Je n’ai jamais eu son adresse, ni son numéro de téléphone », se défend-elle. Selon elle, Richard Gadd a tout inventé, en exagérant toute l’histoire et en fabriquant des mensonges pour « gagner de l’argent » avec la série. Elle répète à plusieurs reprises : « Il a des problèmes mentaux, il est un psychopathe ». Elle affirme également ne jamais avoir frappé sa petite copine. Quand l’animateur lui pose la question, elle répond : « Non, c’est faux. En plus, il n’était pas en couple. Il est homosexuel. » Une phrase que la Martha de la série prononce à de nombreuses reprises.
Pas 41.000 emails, mais une dizaine
Interrogée sur le harcèlement par e-mail que Richard Gadd illustre dans la série, Fiona Harvey affirme une nouvelle fois que ce sont des mensonges. Elle avoue avoir envoyé une poignée d’e-mails seulement. Lorsque l’animateur lui demande un chiffre, elle concède « une dizaine ». Pour les lettres manuscrites, qui selon le réalisateur sont au nombre de 350 environ, Fiona Harvey indique n’en avoir envoyé qu’une seule. Elle avait pourtant précédemment assuré ne pas être en possession de l’adresse de Richard Gadd. Pour les tweets, qui se comptent aussi en centaines, elle en nie d’abord l’écriture. Lorsque Piers Morgan lui lit ceux qui ont été retrouvés et ont permis à de nombreux internautes de l’identifier, elle concède lui en avoir écrit quelques-uns pour rigoler et le soutenir dans ses spectacles. Étaient-ils amis ? Difficile à dire. Fiona Harvey l’affirme au début de l’interview pour justifier ses envois d’e-mails, avant de répondre « non », lorsque Piers Morgan lui pose la question plus tard. « Étiez-vous amoureuse de lui ? », demande-t-il également. Fiona Harvey lui répond : « C’est une vraie question ? Non, bien sûr que non. » Elle maintient que c’est Richard Gadd qui aurait voulu coucher avec elle, mais qu’elle l’aurait rabroué.
Poursuivre Netflix et Richard Gadd en justice pour “Mon petit renne”
À plusieurs reprises, elle répète avoir de nombreux amis, dont beaucoup sont avocats et sont tous horrifiés par ce qui lui arrive. Selon elle, la série est diffamatoire et elle se dit prête à aller en justice pour poursuivre Richard Gadd et Netflix, qu’elle considère comme des « menteurs ». Une prise de parole très contradictoire et confuse, où elle répète plusieurs fois, après avoir nié les envois de mails obsessionnels :
Même si les 41.000 emails s’avèrent vrais, ça ne veut pas dire que j’ai fait toutes ces choses, comme les attouchements au canal.
Elle affirme ne pas être « la Martha » de la série, car elle n’a jamais fait de prison, ni eu un casier judiciaire. Elle termine en déclarant que Richard Gadd « se fait de l’argent sur des faits qui sont faux et en étant un misogyne ultime ». Fiona Harvey finit par s’adresser à lui :
Laisse-moi tranquille ! Va te trouver une vie et un vrai job!
Au public, elle conseille de bien analyser les interviews de Richard Gadd et de l’actrice qui joue Martha et de se faire leur propre avis. Avant de conclure : « Le mien est fait, c’est un menteur et mes amis disent pareil. »
Un livre pour rétablir sa version des faits
Fiona Harvey serait prête à aller encore plus loin qu’une interview pour donner son point de vue sur la “relation” qu’elle a entretenue avec Richard Gadd. Lors de son échange avec Piers Morgan, elle évoque l’idée d’écrire un livre sur toute cette histoire dont elle dit être la vraie “victime”. “Tout cela est affreux. Je pourrais en écrire un livre, je veux dire je n’ai pas que ça à faire, je suis très occupée. Mais je pourrais, c’est une possibilité”, a-t-elle déclaré pendant l’interview.
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