On a réuni Julie Taton et Sandrine Dans, les deux présentatrices de ““L’amour est dans le pré””
Pour les 10 ans de “L’amour est dans le pré”, on a réuni les deux présentatrices emblématiques de l’émission.
Quand on m’a appelé pour succéder à Julie, j’ai d’abord dit non”
Pourquoi, chacune à votre tour, avez-vous accepté de présenter l’émission?
Julie Taton: “Parce qu’une émission comme celle-là ne se refuse pas! J’avais 20 ans et RTL m’accordait sa confiance en me proposant d’animer un programme diffusé à une heure de grande écoute.”
Sandrine Dans: “Quand on m’a appelé pour reprendre l’émission, j’ai d’abord refusé. On me prenait de court. Je ne m’y attendais pas du tout. Ce n’était pas évident de succéder à Julie. Je me disais: ‘Et si cette saison ne fonctionne pas? Ce sera ma responsabilité, ça va me retomber dessus.’ La production m’a convaincue qu’animer L’amour est dans le pré me plairait… et j’ai bien fait d’accepter.”
Julie, regrettez-vous d’avoir quitté le programme après trois saisons?
J.T.: “Pas du tout. Je crois en la vie, je crois aux rendez-vous. TF1 m’appelait pour une émission (Coup de foudre au prochain village, Ndlr) qui m’a ouvert beaucoup de portes par la suite. Les choses n’arrivent pas par hasard. Quand je regarde dans le rétro, je suis contente du chemin parcouru, ravie d’avoir fait partie de ce succès.”
Imaginiez-vous que L’amour est dans le pré puisse rencontrer un tel succès et parvienne à s’inscrire dans la durée?
S.D.: “Pas du tout! Quand j’ai succédé à Julie pour animer une quatrième saison, je pensais sincèrement qu’il s’agirait de la dernière.”
J.T.: “En télé, on ne peut jamais prévoir. Mais, c’est vrai, c’est un très beau programme, plein de tendresse, d’humour, d’émotions. On y parle de choses universelles comme la solitude et l’amour.”
Vous souvenez-vous du passage de flambeau?
S.D.: “Julie était très occupée par ses projets en France à l’époque. On a simplement fait un shooting photos pour annoncer la passation de pouvoir. Je me souviens qu’elle m’avait fait rire en me parlant de haricots ou de pommes de terre!”
J.T.: “Je ne me serais pas permise de donner des conseils à Sandrine! Elle a bien plus d’expérience que moi, que ce soit en télé ou en radio. Elle n’a rien à apprendre de moi.”
Quelles qualités appréciez-vous dans la façon de présenter de l’autre?
J.T.: “Sa spontanéité. Elle est très drôle et sa personnalité matche parfaitement avec le programme!”
S.D.: “Julie m’avait marquée par sa fraîcheur et sa naïveté par rapport au milieu agricole était assez touchante.”
J.T.: “C’est vrai! J’ai grandi à Jambes, près de Namur et je n’y connaissais quasiment rien. Pour moi, c’était un véritable challenge. J’ai adoré pouvoir sortir des studios pour tourner en extérieur et découvrir de magnifiques plaines belges dont je ne soupçonnais pas l’existence.”
Au fil des années, avez-vous l’impression d’avoir pu jouer les entremetteuses?
S.D.: “Bien sûr! D’une certaine façon, nous sommes un point de référence pour les fermiers. Ils nous font confiance parce qu’on prend le temps de leur parler et de les mettre à l’aise quand les caméras sont éteintes.”
J.T.: “Je ne me suis jamais sentie l’âme d’un petit Cupidon. J’étais plutôt le facteur qui apportait les bonnes nouvelles par le biais des lettres. Oui, on donne quelques conseils aux agriculteurs mais ce n’est pas une émission de coaching non plus. Forcément, on réagit et on les charrie quand ils lâchent des énormités ou qu’ils manquent un peu de tact. Je me souviens d’un agriculteur qui m’avait dit qu’il attendait d’une femme qu’elle ait deux bras et deux jambes pour l’aider à travailler. Je lui ai répondu qu’il ne vendait pas vraiment du rêve: ‘Tant mieux si la personne que tu aimes peut t’épauler mais, l’amour, c’est partager sa journée avec quelqu’un, être heureux de se retrouver le soir, s’endormir dans les bras de l’autre.'”
Quel est le plus beau souvenir que vous gardiez de l’émission?
J.T.: “Après chaque saison, je dressais un bilan de ce qu’on avait vécu et ce qui me marquait le plus, c’était de voir à quel point les agriculteurs avaient évolué, gagné en confiance et en assurance. Quand une émission sert réellement à quelque chose, on est profondément heureux de faire ce métier.”
S.D.: “Je me souviens de mon tout premier tournage, chez Pierre. Aujourd’hui, il est marié, papa et très heureux.
Suivre le rythme de vie des fermiers, c’était sportif”
Et le pire?
J.T.: “Se lever en même temps qu’eux (rires). Pourtant, à l’époque, j’animais la matinale en radio et j’étais à l’antenne à 6h. Les conditions du métier d’agriculteur sont difficiles. Ils ont un rythme de vie intense, doivent faire avec les conditions climatiques et pas question de se reposer le week-end. Ces gens sont passionnés, ils aiment ce qu’ils font, ils aiment leurs bêtes, ils aiment leurs terres et moi je les admire car, honnêtement, c’était sportif de les suivre.”
S.D.: “Les déceptions amoureuses ne sont jamais gaies. Certains agriculteurs se sont parfois senti dévalorisés, nuls. Il faut leur dire que la vie ne s’arrête pas là, que ça ne peut pas marcher à tous les coups. Quand les trois prétendantes de Chris ont quitté sa ferme, j’ai cru qu’il allait s’écrouler mais il a réagi très positivement. Il s’est remis en question. Il a continué à avancer et n’a rien lâché.”
Êtes-vous encore en contact avec les agriculteurs de vos saisons respectives?
S.D.: “Avec plus de 70 agriculteurs? Ça me ferait un gros carnet d’adresses (rires). Ils ont le respect de ne jamais me demander mon numéro de téléphone mais on se donne des nouvelles via la production. Je les suis sur Instagram et quand je passe près d’une ferme, je m’arrête faire un petit coucou.”
J.T.: “Avec certains, oui. On s’envoie des messages de temps en temps.”
Pourrait-on imaginer que vous présentiez un jour un épisode en duo?
J.T.: “Non, Sandrine est bien installée aujourd’hui et de mon côté, j’ai de nouveaux projets comme L’hôpital des enfants qui arrive bientôt sur RTL, puis les tournages d’une nouvelle saison de La décision et j’espère vraiment qu’on enregistrera un nouveau cru des Belges, l’amour et le sexe l’année prochaine.”
S.D.: “Julie serait en tout cas la bienvenue! Deux femmes pour le prix d’une, je suis sûre que nos agriculteurs seraient ravis.”
“L’amour est dans le pré”, le mardi à 20 h 20 sur RTL TVI.
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