ON A VU: ““Lee Miller”” le biopic sur l’une des premières femmes reporters de guerre
Très attendu, ce film, qui met en scène Kate Winslet dans le rôle de Lee Miller nous a mis une claque. Il retrace le parcours exceptionnel de cette femme tour à tour mannequin, puis photographe de guerre.
Ayant toujours admiré la figure pionnière et féministe avant l’heure de Lee Miller, on avait hâte de découvrir ce film qui revient sur sa vie de ses débuts, quand elle posait pour des magazines, à ses exploits en photographie, qui peupleront ensuite les pages de ces mêmes titres de presse. Campée par Kate Winslet, le personnage perce l’écran au point qu’on ne peut détourner le regard une seule seconde. Déterminée, sûre d’elle, inflexible et magnifiquement libre, Lee Miller a passé sa vie à donner tort aux préconçus et aux règles de bienséance étiquetées aux femmes dans cette société des années 30/40. Aussi fascinante qu’impressionnante, elle nous transporte dans le passé, celui où les femmes étaient encore reléguées aux foyers, dans lequel elle s’est battue pour exercer son métier et dénoncer la réalité de la Shoah.
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Le résumé
« L’incroyable vie de Lee Miller, ex-modèle pour Vogue et muse de Man Ray, devenue l’une des premières femmes photographes de guerre. Partie sur le front et prête à tout pour témoigner des horreurs de la Seconde Guerre, elle a, par son courage et son refus des conventions, changé la façon de voir le monde. »
Pourquoi on a adoré “Lee Miller”?
On a adoré ce biopic de près de deux heures pendant lequel le temps semble s’être arrêté. Un portrait aussi touchant que complet d’une femme réalisé par une femme. Bien que l’on connaisse la vie de Lee Miller, son talent et son célèbre portrait dans la baignoire d’Hitler, le jour du suicide du Führer, on a tout de même appris beaucoup sur cette pionnière qui a marqué l’Histoire. On oscille entre l’intime de sa vie amoureuse et l’universalité de cette Seconde Guerre mondiale qui va toucher des millions de personnes.
On plonge dans son combat pour être prise au sérieux et considérer comme l’égale de ses collègues masculins sur le front, dans son amitié indéfectible avec David Sherman, journaliste pour le magazine américain Life. Lui, qui est l’auteur de ce cliché devenu culte, dans l’appartement d’Hitler, à la fin de la guerre. Ensemble, ils traversent des villes devenues champs de bataille, puis parcourent une Allemagne nazie vaincue et font la triste découverte des camps d’extermination. Malgré l’horreur, Lee Miller mettra un point d’honneur à documenter avec exactitude ce massacre et la tragédie humaine que représente cette guerre. Un long-métrage nécessaire pour rendre hommage, ou devrait-on écrire « femmage » à cette grande dame que fût Lee Miller.
Lee Miller d’Ellen Kuras, actuellement au cinéma.
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