ON A VU: ““Monsieur Aznavour”” et ce détail est bluffant
Monsieur Aznavour, le très attendu biopic consacré à un monument de la chanson française, sort en salles ce mercredi 23 octobre. Nous avons pu le voir en avant-première et voici ce que nous en avons pensé.
Aussi attendu que La Môme, film pour lequel Marion Cotillard avait prêté ses traits à Edith Piaf, Monsieur Aznavour revient sur le parcours d’un autre grand nom de la chanson française: Charles Aznavour.
Découpé en six chapitres, le long-métrage de Grand Corps Malade et Mehdi Idir raconte comment un fils d’émigré arménien, arrivé à Paris sans le sou, est devenu l’une des plus grandes stars du paysage musical grâce à sa force de caractère, son ambition démesurée et, bien sûr, son talent indéniable.
Son enfance, sa vie privée, son duo avec Pierre Roche, qui lui aura permis de mettre le pied à l’étrier, sa rencontre avec Edith Piaf, les échecs qui ont précédé ses succès, ses débuts internationaux, les grands drames qui ont jalonné sa vie (le décès de son fils aîné, Patrick), aucun détail de la vie de l’artiste n’est mis de côté. On y découvre un homme doux, mû par la passion et l’ambition, qui aura tout sacrifié, y compris sa famille, pour chanter devant son public et savourer ce rêve devenu réalité jusqu’à son dernier souffle.
Ce qu’on en a pensé
Outre l’hommage à l’artiste, ce qu’il nous apprend de sa vie, de son œuvre, c’est à la prestation époustouflante de Tahar Rahim que ce film doit sa réussite. L’acteur qui, physiquement, ne ressemble pas vraiment à Charles Aznavour selon nous, incarne l’artiste et c’est assez subjuguant. Sa posture, ses mimiques, tout chez Tahar Rahim nous fait penser à l’interprète de La Bohême.
J’ai donné tout ce que j’avais.
Lorsque nous l’avions rencontré, en février dernier, pour la sortie du film hollywoodien Madame Web, dans lequel il incarnait le méchant, l’acteur avait piqué notre curiosité en nous révélant que ce serait lui qu’on entendrait chanter dans le film. Et ce détail, qui finalement n’en est pas vraiment un, est bluffant. “J’ai donné tout ce que j’avais”, nous avait avoué Tahar Rahim qui a pris entre six et huitheures de cours de chant par semaine pendant six mois pour imiter au plus près la voix voilée d’Aznavour.
“Ce rôle”, nous disait-il encore, “c’est le plus gros challenge que j’ai jamais eu. Il y avait du chant, du piano, une gestuelle, un phrasé et un personnage à interpréter sur différentes périodes de sa vie.” Challenge réussi!
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