ON A VU: la série documentaire ““Beckham”” de Netflix
Sortie ce 4 octobre 2023 sur Netflix, la série “Beckham” fait couler autant d’encre qu’elle remporte de succès. Et si elle fait la part belle au parcours sportif de David, elle évoque également sa vie privée, notamment son mariage avec Victoria, et promet des révélations chocs comme des moments émotions. Que peut-on en attendre et surtout vaut-elle quelques heures de binge-watching? Voici notre verdict.
Beckham. Un nom qui résonne autant comme celui d’un virtuose du ballon rond que comme une véritable marque déposée. Celui d’un empire, créé par David, tout au long de sa brillante et tumultueuse carrière footballistique, et par Victoria, ex Posh Spice, ayant depuis gagné ses lettres de noblesse en tant que styliste. Rien d’étonnant, dès lors, à ce que Netflix, leader incontesté des documentaires et des biopics, décide de consacrer une série de quatre épisodes à la british succes story du joueur de Manchester United, mais aussi à leur relation, débutée en 1997.
Le scénario
Si la série appose la carrière du footballeur britannique comme fil rouge de ses quatre heures d’images, elle s’en écarte largement pour évoquer son enfance modeste dans la banlieue londonienne, comme son rôle de père, sa relation à ses proches, ses ambitions à se positionner comme une figure incontournable, aussi hors du terrain, ou encore son histoire d’amour ultra-médiatisée avec sa célèbre épouse, et le harcèlement constant des paparazzis.
La plateforme VOD donne le ton dès les premières images, avec un David recadrant avec insistance sa femme Victoria, lorsqu’elle affirme venir d’une famille issue du prolétariat. (Une séquence d’ailleurs devenue virale sur les réseaux). Le biopic s’apprête à nous révéler une part méconnue de l’intimité des Beckham, avec une bonne dose d’introspection et de remise en question, et un retour sur les moments les plus tourmentés de leur histoire, parmi lesquels l’accusation d’adultère de David ou encore la haine du peuple britannique à son égard après un carton rouge ayant précipité la défaite de son équipe au mondial de 98.
Notre opinion
Le documentaire promet la rencontre de deux types de spectateurs. Les amoureux·ses de football, voyant en David Beckham l’un des joueurs les plus talentueux de sa génération, au palmarès exceptionnel. Et celles et ceux qui s’intéressent d’abord à l’homme, devenu au cours de sa carrière tout à la fois icône de mode et égérie des plus grandes marques, et premier à avoir accolé une image glamour au ballon rond.
Netflix mêle ces deux dimensions avec brio, offrant un portrait touchant et intimiste de la star, comme du couple, mais aussi un retour sur les onze années de Beckham à Manchester United, son départ pour le Real Madrid, ou encore ses adieux après un dernier passage au Paris Saint-Germain, en 2013. On se surprend à vibrer lors des buts fatidiques, même sans nourrir, au départ, le moindre intérêt pour le foot, ou à souffrir sous les huées du public ou les commentaires cruels de la presse. On compatit en découvrant cette enfance à la dure, imposée par un père bien décidé à faire de son fils l’avenir du football britannique. Tout comme on est touché par la fragilité de Beckham, qui n’hésite pas à affirmer qu’il ressent la présence de sa femme comme une protection, et dont on sent le besoin de contrôle, cachant de vastes fêlures.
Pour autant, il est très clair que le portrait dressé par le biopic se veut élogieux et clairement destiné à amener David Beckham un pas plus loin dans la légende. Netflix ne s’en cache pas et ce ne sont pas les 18,5 millions d’euros déboursés pour la production et le contrat juteux signé avec “les Becks” qui viendra contredire ce fait. Le documentaire s’attache à montrer le couple comme particulièrement sympathique et uni, quitte, par moments, à être un brin too much, comme lorsque les deux affirment, à la toute fin du dernier épisode, que ces interviews ont eu des vertus cathartiques, presque comme une thérapie.
La série n’en vaut pas moins le coup d’œil (on avoue d’ailleurs sans honte l’avoir dévorée), et s’affirme comme l’une des meilleures du genre, avec un rythme dynamique, sans essoufflement, de passionnantes images d’archives et quelques scoops parfaitement distillés.
“Beckham”, disponible sur Netflix.
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