ON A VU : la saison 6 d’ ““Elite”” et on a été agréablement surpris
Très attendue, la saison 6 de la série espagnole « Elite » a fait son apparition sur Netflix et comme de nombreux·ses utilisateurs·trices de la plateforme, on a binge-watché les épisodes. Constat : cette saison n’est pas comme les autres et c’est tant mieux.
Si en lançant le premier épisode de la saison 6 de « Elite », on avait surtout hâte de retrouver les personnages et de découvrir les nouveaux arrivants à la prestigieuse école Las Encinas, sans en attendre beaucoup de l’intrigue, les huit épisodes nous ont fait changer d’avis. Pourtant, dès le premier épisode, on se dit intérieurement « c’est toujours la même chose », puisqu’encore une fois, la saison s’ouvre sur une scène où l’un des personnages est laissé pour mort. On s’attend donc à ce que toute la saison tourne autour des circonstances de cette scène et de qui lui a fait ça. Mais il n’en est rien. Loin de la saison 5, où le scénario s’effaçait, laissant au public des scènes de sexe bien trop récurrentes et peu de cohérence, la saison 6 aborde de vrais sujets de société et nous fait découvrir certaines personnalités en profondeur.
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Racisme, transidentité, alcoolisme, violences conjugales, viols...
Si les sujets abordés peuvent faire peur ou paraître plombants, ils sont finalement subtilement traités. On retrouve la difficulté du deuil avec le personnage d’Ari qui peine à vivre sans Samuel et qui se réfugie dans l’alcool pour anesthésier sa douleur. Un personnage complexe qui bien que détestable dans cette dernière saison, souffre, coincée dans un conflit d’intérêt entre son père et ce qu’il a fait à celui qu’elle aimait. Sa sœur Mencia, elle, découvre le secret qui détruit peu à peu Sarah dans son couple à l’apparence parfaite et tente de l’aider du mieux qu’elle peut à se sortir de l’emprise de son compagnon. De son côté, Isadora cherche coûte que coûte à obtenir justice après le viol collectif qu’elle a subi dans la dernière saison. Une thématique qui nous permet de nous poser de nombreuses questions sur la différence entre vengeance et justice, ainsi que sur les procédures judiciaires dans ce genre d’affaires. Le sujet de l’addiction est également présent à travers son sevrage des médicaments.
Le nouveau personnage de Nico qui est transgenre, nous permet de voir l’impact de la transphobie ordinaire sur les personnes concernées, ainsi que les difficultés auxquelles elles font face. Bien qu’ici, on tombe presque dans le cliché avec toute la question de l’opération, quand on aurait pu aborder bien d’autres facettes de cette thématique. Le personnage de Cruz, le père d’Ivan, sûrement le plus touchant de cette saison, permet d’évoquer l’homophobie dans le milieu du football, une question encore très actuelle. On voit aussi la question du racisme se dessinait en toile de fond à travers le personnage de Bilal. Sans oublier la question de l’avortement, de l’acceptation de son corps, de l’immigration, des relations amoureuses toxiques, ainsi que le côté obscur des réseaux sociaux…
Une saison aussi palpitante qu’intéressante
Cette saison 6 d’ « Elite » est donc loin des précédentes où tout était question de résoudre un meurtre commis au sein d’une bande d’ados avec quelques histoires d’amour et de trahison autour. Ici, les personnages sont complexes, écorchés, en somme plus réels. Les thématiques abordées sont pertinentes et méritent d’être soulevées dans une série aussi populaire, afin d’éveiller les consciences et de faire émerger des questionnements. Espérons que la saison 7 déjà programmée, nous réservera les mêmes bonnes surprises !
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