Cette année, la Saint-Valentin ne sera pas seulement une célébration de l'amour, mais un petit rappel qu'en Belgique, 100 individus sont violés par jour.
Pour beaucoup d'entre nous, la Saint-Valentin est un moment de romantisme, de restaurant à l'ambiance feutrée et de roses. Pour d'autres, elle n'est qu'un cauchemar qui se déroule dans une ruelle sombre...
1 campagne choc, 2 vidéos qui font réfléchir
Pour dénoncer les chiffres alarmants de 100 hommes, femmes et enfants violés par jour, Elke Sleurs, la Secrétaire d'État à l'Égalité des Chances, a lancé une campagne choc intitulée #100ParJour.
Véritable symbole de l'amour, et de la Saint-Valentin, la rose est au centre des deux vidéos de la campagne. Tour à tour défeuillée, brisée, cassée et exposée dans les mains des passants, elle symbolise avec effroi la façon dont sont traitées les victimes de viol. Qu'il s'agisse de femmes, d'hommes ou d'enfants, les victimes jonchent le sol, se retrouvent brisées à jamais et, dans trop peu de cas, n'osent raconter la vérité. En Belgique, 100 personnes par jour sont violées et humiliées, par un inconnu ou un proche, chez elle ou dans un lieu inconnu. 100 personnes par jour dans un pays si petit que le nôtre. Ça fait 3000 personnes par mois, 36.500 par an. Plutôt que de choisir le silence, cette vidéo incite les victimes à parler et à dénoncer. Pas seulement pour la justice, mais aussi pour la délivrance. Parce que porter un poid aussi lourd, c'est toujours plus facile si l'on est accompagné. Elles ne sont pas seules. Vous n'êtes pas seul. 36.500 personnes ont vécu le même cauchemar que vous.
À la Saint-Valentin aussi, 100 hommes, femmes et enfants sont violés en Belgique. Comme tous les jours.
90% des victimes ne porteraient pas plainte
Même si, en 2015, 2.900 plaintes ont été portées pour viol en Belgique, Elke Sleurs estime que seules 10% des victimes se rendent au commissariat pour porter plainte contre leur agresseur. Elle dresse donc un constat alarmant de 100 victimes de viols par jour sur le territoire belge:
L’adoption d’une attitude négative à l’égard des victimes de viol augmente à mesure que ces dernières s’écartent du stéréotype de la vraie victime. Cette «vraie victime» est une femme qui n’est ni intoxiquée par l’alcool ni par la drogue, qui est soudainement et violemment agressée par un inconnu dans un endroit isolé, qui présente des blessures physiques clairement visibles et qui se rend immédiatement à la police pour porter plainte et fournir des preuves indéniables de sa résistance active
Diffusées du 8 au 14 février sur les réseaux sociaux et dans de nombreux cinémas, les vidéos #100ParJour seront retransmises le jour même de la Saint-Valentin sur de nombreuses chaînes, dont La Une, La Deux ainsi que la Eén. Le but de cette campagne? Sensibiliser un maximum de monde et rappeler que cela n'arrive pas qu'aux autres.
Source: Metro.
Contre le viol, encore et toujours:
