““Girls””: la série qui a décomplexé les filles
Au départ, il y a une jeune comédienne inconnue, Lena Dunham, qui a écrit le scénario d'une série qui lui tient à coeur et qui se dit un jour que finalement, cette série, personne ne pourra la réaliser mieux qu'elle. C'est la naissance de Girls, qui raconte l'histoire de 4 amies, Hannah, Shoshanna, Marnie et Jessa , 4 girls next door un peu paumées à New York. Leurs rêves, leurs déceptions, leurs plans cul, leurs crises d'angoisse, leurs études ou leurs jobs pourris parfois... Bref, la réalité de nanas telle que la vivent des millions de femmes. Sauf que Lena Dunham veut aller plus loin. Pas de paillettes, pas de glamour, elle ne veut pas d'un univers fantasmé et lisse comme on en a l'habitude. Non, elle veut repousser les limites de ce qui est montrable, de ce qui paraît sexy jusqu'à présent. Elle veut montrer la vraie réalité. Alors elle filme l'amour, l'amitié, le sexe, les corps sous tous leurs aspects, les plus beaux comme les plus moches, dans tous les sens du terme.
Et c'est la révolution. Girls montre des corps comme on ne les a jamais vus. Vergetures, poignées d'amour, cellulite... C'est cru, sans filtre. Très à l'aise avec la nudité, Lena Dunham n'hésite pas à exposer son corps (le sien et celui des autres), à l'opposé des standards de beauté filiformes. Pour elle, c'est quasiment un acte militant: libérer les femmes, les décomplexer, leur montrer que la perfection n'existe pas. Leur renvoyer une image positive de leur corps.
Le reflet de la génération Y
La série, qui est un gros succès dès le début, chamboule tout sur son passage. Des dialogues percutants, des actrices formidables, des histoires dans lesquelles on se reconnait (ou pas): avec les Girls, on rit, on pleure, on réfléchit, on a envie de changer les choses, on se sent vivantes. Elles sont rares, les séries qui ont autant d'impact sur les mentalités. En renouvelant autant les codes, en véhiculant autant de messages féministes sans avoir l'air, en montrant les failles, les faiblesses, les mauvais côtés tout comme les rêves de grandeur d'une nouvelle génération, Girls a tapé dans le mille. La preuve, elle aura suscité autant de critiques que de compliments, comme tout ce qui est dérangeant. Aujourd'hui, Lena Dunham est devenue une star dont les prises de position très affirmées suscitent souvent le débat, Nul doute qu'avec l'Amérique de Donald Trump et ses inquiétantes dérives sociétales, elle n'aura de cesse de continuer à brandir cette flamme féministe qui la caractérise. Elle dit:
Vous ne verrez pas de propagande anti-Trump dans la série, mais elle se dressera jusqu'au bout contre tous ceux qui veulent contrôler le corps et la vie des femmes. Surtout que désormais il ne s'agit plus que des femmes mais de tous ceux qui sont différents. J'espère que cette saison sera émouvante, qu'elle fera rire et penser. C'est ce dont nous avons besoin en ce moment.
Message reçu. Bye-bye les Girls et merci!
A consommer sans modération: Girls est à voir ou à revoir sur Plug TV (saison 4)
Pour aller plus loin:
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