Il est difficile de nier l’influence du manga à travers le monde, la preuve avec cette exposition qui commence ce week-end à La Villa, le centre culturel de Ganshoren, et se tient jusqu’au 10 février. Y seront également organisés un atelier dessin et le lancement du fanzine TimeSkip.
Le manga désigne une bande dessinée, souvent en noir et blanc, venue du Japon. À ne pas confondre avec l’anime, une série animée japonaise, souvent, mais pas systématiquement, adaptée d’un manga.
Le manga, du Japon à l’Occident
Aujourd’hui, le terme “manga” désigne plus largement une culture devenue un véritable phénomène de société. La preuve s’il en est, les œuvres de certains auteur·e·s non japonais·es sont aujourd’hui qualifiées de manga lorsqu’elles en reprennent les codes, comme le design des personnages, le noir et blanc, les cases déstructurées, ou encore la lecture “à la japonaise” (de gauche à droite, en commençant par ce qui, pour les Occidentaux, est la fin d’un livre, ndlr).
Le manga a influencé, et influence encore, la création européenne jusquʼà en faire partie intégrante grâce à une nouvelle génération dʼauteur·e·s comme Adèle Fréchou, qui a travaillé sur le film dʼanimation “Robot Dreams” (nommé aux oscars 2024), Julia Reynaud, qui a remporté le prix Raymond Leblanc, ou encore Gormand, qui a représenté la Belgique à l’exposition universelle de Dubaï.
Une expo, un fanzine et un atelier dessin
En parlant de Gormand, avec les illustratrices Lison Ferné et Pekolio, il coordonne le projet TimeSkip, qui se décline en une exposition, qui se tient à La Villa, le centre culturel de Ganshoren, du 27 janvier au 10 février 2024, mais aussi en un fanzine regroupant des fanarts, des illustrations d’artistes reprenant des personnages, des univers ou des décors de mangas existants tels que “One Piece”, “Naruto”, “Dragon Ball”, ou encore “Death Note”, pour ne citer que les plus connus.
Pour la petite histoire, dans l’univers du manga ou de l’anime, le terme “time skip” désigne une période qui n’est pas montrée. Cela peut arriver entre deux chapitres, deux tomes ou deux saisons. Par exemple, plusieurs années au cours desquelles des personnages prennent de l’âge, ou une période plus ou moins longue correspondant à un entraînement au terme de laquelle les protagonistes reviennent plus fort·e·s que jamais.
Un concept qui est devenu le thème de ce fanzine, qui remonte le fil de l’Histoire de l’antiquité au futur, en passant par l’époque moderne et contemporaine. Trente artistes ont chacun·e choisi une époque historique et y ont situé l’univers de leur dessin.
La Villa propose, en outre, un workshop. Si vous souhaitez découvrir les bases du dessin manga ou pour vous perfectionner, Pekolio animera un atelier tout public “création de personnage”, le samedi 3 février 2024, à 14h. L’accès est gratuit, mais il faut s’inscrire.
Les bénéfices reversés à BelRefugees
Le fanzine sera inauguré ce vendredi 26 janvier, puis disponible en ligne sur le site de La Villa. Les ventes de celui-ci seront reversées à BelRefugees. Créée en 2015, cette plateforme citoyenne “assure, dans la mesure de ses moyens, un accueil inconditionnel, une réponse aux demandes d’information, de formation et d’assistance des exilé.e.s, migrant.e.s, demandeur.se.s d’asile, primo-arrivant.e.s et sans papiers, dans le plein respect de l’individu et de ses choix”. Elle œuvre ainsi à l’intégration de ces personnes dans leur nouvel environnement.
Infos pratiques
Où? Centre culturel La Villa, à Ganshoren (place Guido Gezelle 26, 1083 Ganshoren).
Quand? Du samedi 27 au samedi 10 février 2024, de 14h à 17h30 (sauf le dimanche). Atelier dessin “création de personnage”, le samedi 3 février, à 14h.
Combien? Entrée gratuite.
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