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© Livetennis

Un tennisman harcèle sexuellement une journaliste en direct à Roland-Garros

Barbara Wesoly
Alors qu'elle tentait d'interviewer le français Maxime Hamou, Maly Thomas, journaliste pour Eurosport, a dû faire face aux gestes déplacés de celui-ci. Enlacée et embrassée à répétition contre son gré, la jeune femme essayait de se dégager face à des collègues visiblement hilares.

Un moment de direct comme on aimerait ne plus jamais en voir. Des mains qui se baladent et des baisers forcés, avec un flegme et un aplomb aussi choquants que les actes en eux-mêmes. La banalisation hallucinante du harcèlement, ou comment une agression semble tellement insignifiante qu'elle peut se produire face caméra. Ce lundi 29 mai, alors qu'elle tentait de recueillir les impressions de Maxime Hamou, après sa défaite contre le joueur uruguayen Pablo Cuevas, Maly Thomas a dû gérer les assauts de celui-ci. L'ambiance d'abord détendue, a viré grossière puis oppressante à mesure que la jeune femme essayait de repousser le joueur. Le tout, sous le regard amusé de ses collaborateurs en plateau.

 

Une séquence qui scandalise

Le moment grossier et pénible semblait susciter l'hilarité générale des intervenants. De tous, sauf Maly Thomas, qui après coup affirme: 

Si ce n'était pas du direct je lui aurais collé une droite.

Et elle n'est visiblement pas la seule, puisque de très nombreux internautes et personnalités publiques ont condamné cet acte d'un sexisme et d'un manque de respect insupportables. La jeune journaliste parle elle, d'un moment qui est le reflet "des rapports entre les hommes et les femmes qui peuvent exister dans la vie courante. Des situations que l'on banalise et qui ne devraient pas l'être." Elle soutient par contre ses collègues masculins, dont elle affirme qu'ils ont cru à une blague.

 

Dénonciation officielle

La Fédération Française de Tennis a, de son côté, fermement condamné l'attitude de Maxime Hamou et lui a retiré son accréditation officielle pour Roland Garros, parlant "d'actes répréhensibles". De quoi, on l'espère, en décourager plus d'un d'adopter les mêmes pratiques.

 

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