Suite au décès accidentel de son fils de 4 ans, Valentine a créé La Fondation Laly

Comment se relever après la perte d’un enfant? Pour Valentine et son mari, la solution pour sortir du noir a été de créer une fondation, qui porte le nom de leur fils. Celle-ci repose sur quatre domaines auxquels ils ont été douloureusement confrontés et pour lesquels ils souhaitent faire bouger les choses.

1. La prévention des accidents domestiques

C’est une terrible chute à la maison qui a coûté la vie au petit Laly. Par la suite, Valentine a découvert que la plus grande partie de la mortalité enfantine par accident arrive à la maison et que beaucoup de ces décès tragiques pourraient être évités. “En collaboration avec des médecins et des architectes, nous avons créé sur notre site une maison virtuelle. On peut cliquer de pièce en pièce pour voir les dangers éventuels, et comment les prévenir.” explique Valentine. Et pour pouvoir réagir très vite, le site propose aussi des fiches à imprimer (à coller sur le frigo par exemple) reprenant des numéros d’urgence ou des conseils de premiers secours. Toutes les deux semaines, la fondation donne gratuitement des cours de premiers secours pédiatriques, suivis déjà par des centaines de personnes depuis sa création.

2. La recherche sur le cerveau

Les jours qui ont suivi le drame, alors que leur fils était dans le coma, le couple s’est retrouvé face à des médecins qui leur expliquaient qu’on ne peut rien faire en cas de traumatisme crânien, qu’il faut seulement attendre et observer les réactions du cerveau. Cinq jours après sa chute, Laly décédait. Le cerveau est un organe extrêmement complexe dont on est loin de connaître tous les secrets. Par sa fondation, Valentine veut récolter des fonds et trouver des bourses pour financer la recherche et faire avancer les connaissances.

3. La promotion du don d’organe

Quand les parents apprennent au bout de cinq jours de coma que leur fils est en état de mort cérébrale, une terrible question leur est posée: “Seriez-vous prêts à donner les organes de votre enfant?” La décision doit être prise très rapidement. “Chaque année des enfants meurent des suites du manque de dons d’organes. Nous avons accepté de donner ceux de Laly. Et cinq enfants ont pu survivre grâce à lui”, raconte Valentine. Aujourd’hui, elle aimerait sensibiliser les gens à l’importance du don d’organe chez les adultes mais aussi chez les enfants. “En s’informant en amont, les parents pourraient être un peu plus préparés si cette question devait leur être posée un jour” ajoute Valentine.

4. L’accompagnement du deuil

Après ce terrible drame, le jeune couple et leur fille aînée de 6 ans à l’époque sont dévastés. Ils sont entourés de leurs proches. Mais ce qui a particulièrement marqué la jeune mère, ce sont les marques de soutien, des courriers et des appels téléphoniques, de la part de gens qu’elle ne connaissait pas, qui ont également perdu un enfant. Valentine comprend que ce sont ces personnes-là qui pourraient l’aider à aller mieux. Elle reçoit aujourd’hui régulièrement des mamans qui ont perdu un enfant et qui ont besoin d’en parler. “On s’assied chez moi, au coin du feu ou sur la terrasse, et on discute.” La question qui revient le plus souvent est “peut-on surmonter un tel chagrin?” Valentine leur explique que le chemin sera long, mais que oui, elles vont s’en sortir.

Puisqu’on ne peut pas changer les choses pour Laly, on peut peut-être le faire pour les autres.” conclut Valentine, sereine, et maman aujourd’hui de quatre enfants.

Plus d’infos sur la fondation, les évènements, les conférences et la prévention sur www.lalyfoundation.com

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