Gen F

En rejoignant la communauté, vous recevez un accès exclusif à tous nos articles, pourrez partager votre témoignage et…

Tara Farès, influenceuse irakienne, assassinée en pleine rue parce qu’elle refusait de vivre dans l’ombre

Barbara Wesoly

Elle avait 22 ans et 2,8 millions de followers. Elle exposait ses tatouages et présentait ses plus beaux looks. Tara Farès a été tuée à Bagdad, en pleine rue et en plein soleil, au volant de sa voiture.


Elle était une Instagrammeuse et influenceuse aux faux airs de Kim Kardashian. Une beautysta qui aurait pu être comparable aux centaines de milliers d’autres. Si elle ne vivait pas dans un pays terrorisée par l’État Islamique. Un pays où elle risquait d’être emprisonnée pour avoir retiré son voile. Et où bientôt pourrait être votée une loi autorisant le mariage des filles dès neuf ans. Tara Farès a été abattue par deux motards, de trois balles à bout portant. En pleine journée et sous l’oeil des caméras.

Entre légèreté et drame


Dans un état ne laissant qu’une liberté minime aux femmes, cette ex-miss Irak refusait de se laisser intimider. Et n’hésitait pas à afficher sur Instagram ses tatouages, ses cigarettes, ses cheveux colorés et ses manucures. Mais aussi sa réalité, parfois dramatique, d’un ex-mari violent et d’un amoureux mort dans un attentat à Istanbul. Chacune des photos de Tara Farès recueillait autant de compliments que d’insultes et de menaces de mort. Preuve de la dualité entre envie de modernisme et diktats ultra-conservateurs dans laquelle évolue l’Irak.

Choisir la vie


L’assassinat de la jeune femme a suscité la colère et l’indignation sur les réseaux sociaux. Une immense tristesse aussi. Un internaute a ainsi twitté: “Son seul crime, c’était d’avoir choisi la vie, au mauvais endroit”. Un choix qui l’aura amené à mourir à 22 ans, pour servir d’avertissement à toutes celles qui oseraient rêver un peu trop fort de liberté. Le décès de Tara intervient après à la mort récente de trois autres femmes. Deux directrices de centres d’esthétique et de chirurgie plastique et une militante des droits de l’Homme. Des morts suspectes, ayant entrainées l’ouverture d’une enquête.

De quoi en tout cas instiller la peur chez les irakiennes et les murer, encore plus, dans le silence et la docilité.

https://www.instagram.com/p/BlBVu3WlnRk/?taken-by=its.tarafares

https://www.instagram.com/p/BUW0DNHj4EU/?taken-by=its.tarafares

https://www.instagram.com/p/BS_iQt0j0V9/?taken-by=its.tarafares

https://www.instagram.com/p/BMxBSj8hl3A/?taken-by=its.tarafares

https://www.instagram.com/p/BmLmOlZlztA/?taken-by=its.tarafares

À lire aussi :

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Nos Partenaires