Un rapport sexuel sans consentement est désormais considéré comme un viol en Suède
Depuis dimanche, 1er juillet, la Suède considère le viol comme tout acte sexuel sans accord explicite. Cette re-définition met l’accent sur la notion de consentement!
Anciennement, la notion de viol en Suède ne prenait en compte que les relations sexuelles avec violence ou sous menace. Désormais, la loi insiste sur l’accord explicite des deux partenaires. La définition est: “tout acte sexuel sans consentement explicite“. Adoptée en mai dernier, cette nouvelle législation portée par la majorité sociale-démocrate et verte vient de rentrer en vigueur en Suède ce dimanche 1er juillet.
Une loi qui divise
Cette re-définition de la loi est fortement critiquée par l’ordre des avocats et le Conseil des lois. Ceux-ci craignent des difficultés pour la mettre en pratique. La cour va devoir évaluer si oui ou non, il y avait consentement. Certains détracteurs vont jusqu’à dire qu’il va bientôt falloir signer un contrat avant d’avoir un rapport sexuel.
Pour les défenseurs de la loi, la nouvelle notion de viol a pour objectif d’amener les mentalités à évoluer et de lutter pour les droits des femmes. La Suède avait été fortement touché par la campagne #MeToo. Plus de 10 000 femmes de tous milieux (culture, média, justice...) avaient d’ailleurs pris la parole sur le harcèlement au travail en Suède, à l’automne dernier. Le gouvernement suédois a, par ailleurs, ce weekend décidé de dédier en moyenne 11,5 millions d’euros pour la lutte contre le harcèlement et les violences sexuelles.
Chez nous
Contrairement à de nombreux pays européens où la loi définit le viol par la violence et la menace, la Belgique inclus dans sa loi la notion de consentement. Le viol est défini chez nous: “tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit et par quelque moyen que ce soit, commis sur une personne qui n’y consent pas”
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