Une femme indigène et transgenre fait la une du Vogue Mexique
Affichant fièrement sa nouvelle couverture, Vogue Mexique a partagé quelques lignes à propos de son choix prônant à la fois ouverture et culture: “Il était une fois un pays plein de magie, de lianes d’or et d’iguanes, dans lequel la brise chaude murmure encore ses légendes à l’oreille des passants. Depuis des temps immémoriaux, l’histoire du troisième genre fascine. Elle est arrivée jusqu’à la couverture de Vogue Mexique.”
#MUXE’ Naa: Érase una vez una tierra llena de magia, filigranas en oro e iguanas, en la que la cálida brisa aún susurra LEYENDAS al oído de los transeúntes. Desde tiempos INMEMORIALES, comienza la historia del tercer género y llega a la PORTADA de @voguemexico, Diciembre 2019. pic.twitter.com/OLghjXe5YJ
— Vogue Mex y Latam (@VogueMexico) November 18, 2019
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Lutter contre la transphobie
Les muxes constituent un troisième genre reconnu au Mexique. On les retrouve particulièrement dans l’état de Oaxaca, au sud du pays. En mettant en avant les muxes, Vogue Mexique défend la cause de ces personnes, ni homme, ni femme, et s’oppose aux discriminations qu’elles subissent. Comme le rapporte le Huffington Post, “les préjugés homophobes et transphobes entraînent l’exclusion et l’invisibilisation des muxes”.
Sur la couverture du Vogue Mexique, éventail rose à la main, Estrella Vazquez porte un vêtement traditionnel en huipil, avec des fleurs colorées. Le huipil enguana est symbolique chez les muxes, puisqu’il s’agit d’un signe distinctif. Selon TV5 Monde, pour Elvis Guerra, muxe, poète et traducteur de zapotèque:
Utiliser les vêtements traditionnels féminins, c’est une posture politique, une défense inconsciente de notre culture. Paradoxalement, les muxes les plus pauvres, les moins éduqués sont aussi les plus ancrés dans la culture zapotèque. Ce sont eux qui se travestissent le plus, et propagent ainsi une forme de lutte pour la culture indigène qui se répète de génération en génération, car c’est un code de conduite transmissible.
Ouvrir les esprits
Ce n’est pas la première fois que Vogue souhaite ouvrir les esprits et sensibiliser aux causes transgenres. En effet, en 2017, Vogue Paris mettait à l’honneur la mannequin Valentina Sampaio, en une de sa couverture. La rédactrice en chef du magazine avait d’ailleurs, à l’époque, écrit des mots terriblement justes, qui résument merveilleusement bien la situation et son évolution: “Le jour où une personne trans’ posera en une d’un magazine et qu’il ne sera enfin plus nécessaire d’écrire un édito sur le sujet, on saura que la bataille est gagnée”, avait rapporté le site Au Féminin.
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