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Voici pourquoi il est vital de limiter le réchauffement à 1,5°C selon le rapport du GIEC

Camille Hanot
Camille Hanot Journaliste

Parti comme ça, on va droit dans le mur, c’est ce qui ressort du nouveau rapport du GIEC. En effet, sans plus d’engagement, le seuil de 1,5°C sera franchi entre 2030 et 2052. Et un tel réchauffement des températures mondiales aura des conséquences irréversibles sur la planète.

Rappel des faits


Fin 2015, lors de la COP 21, 197 Etats signaient l’Accord de Paris. Ils s’engageaient à limiter le réchauffement climatique à 2°C, dans l’idéal 1,5°C. A cette même époque, lors de cette conférence des Nations Unies en France, une étude a été commandée au GIEC. Il a été demandé au Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat d’exposer l’état de notre planète si le seuil de 1,5°C était bien respecté mais aussi les conséquences si celui n’était pas respecté! Concrètement le rapport expose deux points: “comment sera notre monde avec 1,5°C ou 2°C de plus” (deux choses complètement différentes!), “Que faire scientifiquement et économiquement pour limiter le réchauffement à 1,5°C“. Publié ce lundi 8 octobre, le rapport du GIEC est glaçant mais il reste de l’espoir! Les résultats de l’étude sont là pour aider les Etats à continuer leur engagement en vue de la COP 24 en décembre en Pologne.

Entre +1,5°C et +2°C, il n’y a pas photos


Mené par 86 auteurs principaux de 39 pays et basé sur plus de 6000 études, le premier constat du rapport de 250 pages du GIEC est celui-ci: parti comme ça, la température moyenne aura bel et bien augmenté de 1,5°C entre 2030 et 2052. Et si c’est le cas, de nombreuses conséquences seront, cette fois, irréversibles. Voici quelques exemples de l’état de notre monde si la limite des 1,5°C n’est pas maintenue!

  • Si la température globale augmente au-dessus des 2°C, les vagues de chaleur vont se faire sentir partout! On peut tabler sur des températures supérieures de 3°C pour un réchauffement à 1,5°C et de 4°C pour un réchauffement de 2°C. Dans les deux cas, les précipitations liées aux cyclones vont également croître.
  • Le niveau des mers va lui aussi continuer à augmenter. Avec +2°C, il pourrait gagner 10 cm ce qui veut dire que plus de 10 millions de personnes supplémentaires seront affectées.
  • L’impact sur les espèces est lui aussi à prendre en considération! A +1°C, 4% de la surface terrestre change d’écosystème, à +2°C ce sera 13%.
  • Autre exemple au niveau des récifs coralliens. Avec 1,5°C on perdra 70% à 90% des récifs si on arrive à 2°C, on perdra 99% des récifs.
  • Les conséquences sont encore nombreuses, voir ici.

Ce qu’il faut faire


Selon le GIEC, il reste de l’espoir mais pour cela, il faut véritablement un sursaut international! L’un des points principaux pour ne pas dépasser les 1,5°C est de réduire les émissions de CO2 de 45% d’ici 2030 (par rapport au niveau de 2010). Pour y arriver, il est indispensable d’opérer une transition en matière d’énergies que ce soit pour les transports, bâtiments, systèmes industriels... Il faut se focaliser sur les énergies renouvelables. Celles-ci doivent passer à 70% de notre énergie en 2050.

Si les scientifiques tablent sur 2 400 mds de dollars d’investissements annuels entre 2016 et 2035 pour arriver à ces objectifs, ils expliquent également que le prix d’une inaction sera encore plus important!

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