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À la découverte de l'Eure.
© Sarah Moran Garcia

À la découverte de l’Eure, un écrin de verdure à seulement 4 heures en train de Bruxelles

Sarah Moran Garcia
Sarah Moran Garcia Journaliste web

Vous avez besoin de repos et prévoyez de vous évader, mais ne disposez que de quelques jours pour ce faire? Pourquoi ne pas miser sur un petit week-end dans l’Eure. En train depuis Bruxelles, vous pouvez vous y rendre en quatre heures à peine, avec une petite escale à Paris. Nous avons visité la région, et avons adoré!

Ce département est le plus boisé de Normandie et offre un tableau idyllique aux voyageuses et voyageurs en quête de déconnexion. D’après Laurent, qui nous accompagnait durant ce voyage, l’automne est la saison idéale pour découvrir l’Eure. Mais tous les mois de l’année sont de bons prétextes pour arpenter la nature verdoyante de cette région du nord du pays. Les amateurs·rices de balades y trouveront leur compte, tout comme les adeptes de vélo, qui seront certainement charmés·es par le nouvel itinéraire bucolique bordant la Seine.

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Lyons-la-Forêt, plus beau village de France

Notre séjour débute à Lyons-la-Forêt, élu l’un des “plus beaux villages de France” en 1996. Un titre qui n’est pas usurpé, tant ce petit village de seulement 800 habitants est ravissant. On y trouve de charmantes maisons aux styles différents, mais anciens, dont certaines à colombages. Une architecture normande typique. Lyons-la-Forêt est également un endroit très vert, puisqu’il est entouré par une vaste forêt domaniale de quelque 10.700 hectares. L’histoire des lieux est riche, et une visite menée par une guide de l’Office du tourisme nous permet de mieux comprendre les événements qui s’y sont joués.

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Si vous êtes cinéphile, sachez qu’en 1933, le réalisateur Jean Renoir y a tourné plusieurs scènes de son film “Madame Bovary”. Près de soixante ans plus tard, en 1990, c’est Claude Chabrol qui y a capté sa version du roman de Gustave Flaubert. La fontaine, vestige de ces quelques jours de tournage, est encore visible au milieu de la place centrale du village. Mais ce ne sont pas les seuls grands noms des arts français à être passés ou à avoir séjourné à Lyons-la-Forêt. Citons par exemple les peintres Paul-Émile Pissarro et André Masson, ou encore le compositeur Maurice Ravel.

C’est dans ce charmant village que nous avons séjourné durant les deux nuits de ce voyage court, mais intense. Plus exactement à l’hôtel Grand Cerf. Chic dans un style rustique, il dispose d’un espace bien-être et de deux restaurants. L’un d’eux, La Licorne, est un établissement étoilé où nous nous sommes régalés d’un menu de la mer concocté par le jeune chef Christophe Poirier.

Balade contée et nature

Au deuxième jour de notre visite du département de l’Eure, direction la hêtraie cathédrale de Lyons, autour de l’abbaye de Mortemer, où nous avons été guidés par Emmanuel et Éric. Avec leur association, ils organisent régulièrement des balades contées sur divers thèmes tels que le patrimoine, l’histoire, l’industrie, la protection de la nature ou encore l’ornithologie. Ils font revivre ce qui l’était autrefois. Ensuite, direction l’arboretum de Lyons, un immense jardin forestier où sont regroupées plusieurs essences d’arbres venues des quatre coins du globe. Une activité idéale pour les amoureux·euses de la nature, mais aussi pour les familles.

Château de Vascoeuil.
© Sarah Moran Garcia

Après ce bain de forêt bienvenu, retour à Lyons-la-Forêt pour la pause-déjeuner. Nous nous arrêtons au Café du Commerce, pour un repas simple et goûteux, mais surtout très peu cher. Le soleil était encore au beau fixe, nous avons donc pu profiter de la terrasse et admirer, d’un autre point de vue, ce plus beau village de France. La journée s’est poursuivie en culture au château de Vascoeuil, où la propriétaire des lieux, Marie-Laure Papillard, nous a fait découvrir les statues et autres œuvres d’art disséminées dans les jardins et dans les bâtiments.

La mystique Fontaine Guérard

Pour achever ce séjour en beauté, la matinée du lendemain a été consacrée à la visite de l’abbaye cistercienne de Fontaine Guérard. Olivier Monpoint l’a achetée en 2013 dans l’idée d’en faire des chambres d’hôte. Face au refus de la commune, il a décidé de l’ouvrir au public. Aujourd’hui, il y organise des événements très variés allant d’ateliers manuels à des festivals de musique, en passant par des salons.

La bâtisse est magnifique, impressionnante, et son histoire touchante. Quelle ne fut toutefois pas notre déception lorsque nous avons appris que la partie du bâtiment qui est en ruine l’est à dessein. Après la révolution, l’ancien propriétaire aurait, en effet, voulu créer une ruine romantique en démolissant une partie de l’abbaye. Malgré cela, les lieux sont splendides et sont à visiter par quiconque s’intéresse aux vieilles pierres. Par ailleurs, d’après Olivier Monpoint, l’eau de la source qui s’écoule de l’abbaye, et qui remonte à l’époque druidique, aurait des vertus dermatologiques.

Abbaye Fontaine Guérard.
© Sarah Moran Garcia

C’est sur ces croyances mystiques – qui ne trouvent absolument pas écho chez moi – que s’achève le séjour, un peu court pour découvrir le département de l’Eure dans son intégralité, mais suffisamment long pour me donner envie d’y retourner pour une petite pause en pleine nature. Parce que, je le rappelle, cette destination bucolique qui plaira aussi bien aux amateurs de détente qu’à celles et ceux en recherche de sentiers à arpenter à pied ou à vélo, n’est qu’à quatre heures de train de Bruxelles.

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