L’effet inattendu de la crise énergétique sur les voyages
Si, d’un côté, la crise énergétique et la hausse visiblement sans fin des acomptes impacte négativement le budget des Belges, de l’autre, étonnamment, elle incite aussi certains d’entre eux à mettre les voiles pour de longues périodes.
C’est en tout cas le constat que fait le voyagiste TUI, dont les agents de voyage notent un regain d’intérêt pour les longs séjours de minimum 3 semaines. “Les prix actuels de l’énergie font réfléchir. De nombreux Belges veulent passer l’hiver dans un pays ensoleillé, pour profiter de leur retraite ou faire du télétravail dans un cadre ensoleillé et inspirant. Ce choix est pertinent quand on sait que le budget pour un long séjour est proche de celui dépensé en restant à la maison” décrypte le voyagiste, qui constate une hausse de 50% des réservations de longs voyages par rapport à l’année dernière à la même période. Et pour aller où alors?
Les destinations non européennes de la Méditerranée offrent de loin les conditions les plus intéressantes. Ainsi, pour quatre semaines sur la Riviera turque (la destination favorite de l’été passé), il est possible de réserver un hôtel cinq étoiles en formule tout compris pour moins de 900 € par personne. La Tunisie fait encore mieux : un séjour all inclusive d’un mois peut être réservé pour 750 € par personne. Il s’agit d’ailleurs de la destination la plus avantageuse en termes de prix. Les hôtels de la Costa Blanca et de la Costa del Sol font également des efforts et proposent des promotions pour attirer les vacanciers: un séjour avec petit-déjeuner peut déjà être réservé pour 900 €. Pas moins de 150 hôtels de l’offre TUI proposent des réductions supplémentaires pour les séjours de trois semaines ou plus”.
À noter toutefois que sans véritable surprise, le profil de ces voyageurs qui font leurs valises plutôt que d’allumer leurs radiateurs n’est pas celui de vos potes qui voient approcher chaque fin de mois avec de plus en plus d’angoisse.
Fuir la crise énergétique au soleil
” Parmi les voyageurs intéressés, on retrouve pas mal de séniors qui veulent profiter de leur retraite au soleil, mais aussi de plus en plus de travailleurs qui souhaitent profiter de la possibilité qu’offrent de nombreuses entreprises de travailler à l’étranger” souligne encore TUI. Qui a décidé de s’adapter à la conjoncture en allant jusqu’à doubler la remise octroyée par les hôteliers en offrant la même remise sur le prix du vol. “De cette manière, une offre encore plus étendue est disponible pour un budget serré, une belle alternative aux longs moins d’hiver passés à la maison”. Et une manière de vérifier si la misère engendrée par la crise énergétique est moins pénible au soleil.
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