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Fire Island
Fire Island est une île refuge pour la communauté LGBTQIA+. © Kena Betancur/AFP via Getty Images

Fire Island

Fire Island est la plus gay-friendly des destinations de vacances

Sarah Moran Garcia
Sarah Moran Garcia Journaliste web

Au large de Long Island, dans l’état de New York, se trouve Fire Island, la plus gay des îles américaines, et peut-être aussi la meilleure destination vacances pour la communauté LGBTQIA+.

Connaissez-vous l’île de feu, ou Fire Island en version originale? Jusqu’à la publication de Jessé, un humoriste et comédien français, sur Instagram, nous pas, en tout cas. “Mes puces, j’ai booké une semaine sur une île complètement gay, au large de New York”, commente-t-il dans sa vidéo.

Fire Island, c’est un bout de terre long de 48 km et large d’environ 1 km situé au sud de Long Island, mais c’est surtout un havre de paix pour la communauté LGBTQIA+. Selon le site de l’île, la naissance de l’île de feu remonterait à 1653. Haut lieu de la pêche et de la chasse à la baleine aux 18e et 19e siècles, ce n’est que dans les années 1950 qu’elle est devenue un lieu de villégiature pour les vacanciers aisés et pour la communauté gay. Comme le rappelle le magazine Blind, “à l’époque, l’homosexualité est vue comme un crime et une maladie mentale”, et l’île, en particulier le hameau Cherry Grove, est perçu comme un refuge. Selon les chiffres de 2022, l’île compte 298 résident·e·s permanent·e·s.

Fire Island gay-friendly
“The Invasion of the Pines” est une fête célébrée le 4 juillet pour rappeler qu’un jour de 1976, une dragqueen s’est vu refuser l’entrée dans un restaurant new-yorkais. © Kena Betancur/AFP via Getty Images

Comme un club de vacances, mais version gay-friendly

“L’endroit est devenu la destination pour quiconque souhaite explorer sa sexualité et remettre en question les rôles traditionnels”, commentait, en 2021,Susan Kravitz, l’une des autrices d’une exposition de photos d’archive de Cherry Grove, qui s’était tenue à New York.

Sur Fire Island, on trouve de nombreux restaurants, hôtels, bars et boîtes de nuit gays, ou à tout le moins gay-friendly, regroupés essentiellement à Cherry Grove et du côté des Fire Island Pines. Y sont notamment organisés des drags shows, des brunchs festifs, des soirées dansantes et toutes sortes d’autres activités. Des événements récurrents sont également organisés tout au long de l’année, notamment lors du Pride Month, autrement dit le mois des fiertés, qui se tient en juin. Parmi les autres rendez-vous marquants, citons “The Invasion of the Pines” (“L’Invasion des pommes de pin”), célébré le 4 juillet, le même jour que la fête nationale américaine. L’histoire raconte qu’à l’été 1976, une dragqueen du nom de Terry Warren s’est vu refuser l’entrée d’un restaurant du Fire Island Pines. Ayant eu vent de l’incident, ses ami·e·s se seraient habillé·e·s en dragqueen pour ensuite se rendu·e·s en nombre dans le hameau. Depuis, l’événement est célébré chaque année.

Où être queer est une norme

Comme le montre Jessé dans sa vidéo, bien qu’elle soit proche du continent, le seul moyen de se rendre à Fire Island est de prendre l’avion ou tout autre moyen de transport maritime. Sur place, il n’y a aucune route, tout se fait à pied, à vélo ou par la mer grâce à de petites embarcations. “C’est assez fou comme sensation d’être dans un endroit géographique où être queer est la norme tous les jours de l’année”, commente le comédien, qui parle de l’île américaine comme du futur.

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