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Retour à Bruxelles - Montage Flair
Retour à Bruxelles - Montage Flair

MA VIE À BARCELONE: ““Retrouver Bruxelles quelques jours””

Manon de Meersman

Manon, journaliste chez Flair, a décidé de partir vivre six mois à Barcelone. Chaque semaine, elle nous raconte son expérience d’expatriée en Espagne, son rêve depuis toujours.

Cela fait plusieurs mois maintenant que je vis à Barcelone. Sous le soleil catalan, j’ai doucement pris racine: je me suis habituée au rythme de la ville, aux conversations qui s’enchaînent dans cette douce mélodie espagnole, et à la mer, omniprésente.

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Mais la semaine dernière, un événement m’a ramenée à mon véritable chez moi, en Belgique : le mariage d’un couple d’amis. Je suis rentrée presque une semaine. Six jours, pour être précise, pour retrouver des visages connus, des lieux familiers, mais aussi pour faire face à un sentiment auquel je ne m’attendais pas: celui d’être entre deux mondes.

Un vent de nostalgie

Je ne vais pas le cacher, dès les premiers instants où j’ai de nouveau posé le pied en Belgique, un sentiment bien connu m’a envahie: la nostalgie. Le jour-même où j’ai atterri, je suis partie vers Bruxelles. Là-bas, dans cette capitale qui est si chère à mon coeur, il y a cette humidité dans l’air, ce ciel souvent gris (le jour où j’ai atterri ne faisait pas exception à la règle), ces rues pavées qui résonnent d’une manière particulière sous les pas pressés des passants.

Revenir m’a indéniablement plongée dans une bulle de souvenirs, où tout m’était familier. Tout semblait inchangé, figé dans le temps. Et pourtant, quelque chose était différent... C’est moi qui avais changé.

La distance, et surtout la vie à Barcelone, m’ont transformée d’une manière subtile mais certaine. C’était agréable de revenir, et en même temps, cela m’a confrontée à une version de moi-même que j’avais laissée derrière moi. J’ai ressenti cette douce nostalgie pour les moments passés ici, pour les petites choses que j’avais pris l’habitude d’oublier en vivant à l’étranger. C’était une sorte de retrouvailles avec une partie de moi-même.

Retrouver ma salle de sport

La frénésie du retour

Mais il y a aussi eu ce sentiment d’euphorie. Peut-être est-ce l’excitation de revoir ma famille, mes amis, de participer à cet événement joyeux qu’est un mariage. Une semaine, c’est court, mais suffisamment long pour reconnecter avec mes racines. Chaque jour était une opportunité de renouer avec mes proches, de partager des rires, des anecdotes, et de me plonger dans la joie des retrouvailles. Je me sentais revivre d’une autre manière, comme si j’avais mis sur pause ma vie à Barcelone, juste le temps de savourer ces moments précieux en Belgique. Cet enthousiasme s’accompagnait également d’une certaine frénésie. Il y a tellement de choses que j’avais envie de faire, d’endroits où j’avais envie de retourner, de personnes à revoir. C’était comme si je voulais tout rattraper en quelques jours. Ce rythme effréné, cette accumulation de moments intenses me faisaient parfois tourner la tête, mais c’était enivrant.

M’enivrer de l’ambiance bruxelloise à nouveau

Trouver ma place

Bruxelles restera toujours un endroit cher à mon cœur. Malgré la distance et le décalage que je ressens désormais, cette ville conserve un charme particulier, un refuge où je me sens bien. Ses rues, son atmosphère, et les souvenirs qui y sont gravés font de Bruxelles un lieu où je trouve toujours une certaine paix. Même si ma vie a pris une autre direction et que j’ai évolué ailleurs, Bruxelles reste un ancrage, un lieu où je sais que je serai toujours à ma place, même différemment.

Au bout de cette semaine riche en émotions, l’heure du retour à Barcelone est finalement arrivée. L’excitation du retour en Espagne était palpable. C’était comme retrouver un deuxième chez-soi. Cette ville espagnole m’avait tant apporté ces derniers mois que je ressentais une hâte de m’y replonger. Cependant, en rentrant à Barcelone, je me suis rendu compte que ce voyage en Belgique m’avait permis de mieux comprendre ce que je ressentais vis-à-vis de mes deux “chez-moi”. Il n’y avait pas à choisir entre Barcelone et la Belgique, entre la douceur de mes racines et l’effervescence de ma nouvelle vie. J’étais simplement quelqu’un qui appartenait désormais à ces deux mondes.

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