Dans cette ville française, il n’est plus permis de rester immobile
La ville d’Angoulême en France est connue pour son célèbre Festival International de la Bande Dessinée. Désormais, elle fait la Une de l’actualité pour un arrêté municipal très spécial qui interdit à quiconque de rester immobile trop longtemps dans ses rues.
Dans cette petite ville de Charente, vous pouvez toujours vous promener, mais attention certaines conditions sont désormais à respecter depuis l’adoption d’un arrêté municipal strict. Il est désormais interdit de s’allonger, de s’asseoir ou de rester debout sans bouger trop longtemps dans les rues de la ville. Si vous enfreignez ces règles, vous vous exposez à une amende de 35 euros. Si cela semble sorti tout droit d’un scénario de film, ces règles sont bien réelles et viseraient à éviter des « nuisances » selon l’arrêté. Selon les termes exacts relayés par France Info : « Toute occupation abusive et prolongée des rues et autres espaces publics, c’est-à-dire par des individus regroupés, de manière immobile ou peu mobile n’étant pas en transit et générant des nuisances qui troublent la tranquillité des passants ou des riverains » est interdite.
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Une mesure qui fait débat
Souvenez-vous, il y a quelques semaines, le village italien de Portofino avait pris une mesure semblable pour lutter contre l’afflux de touristes qui bloquait l’accès de certaines parties du village. La règle était de ne pas s’arrêter de marcher dans les zones concernées. Mais à Angoulême, l’arrêté ne vise pas les touristes, mais plutôt les « marginaux » comme le mentionne auprès de France 3 l’adjoint à la Prévention et la Sécurité d’Angoulême, Jean-Philippe Pousset :
« Cet arrêté, ce n’est pas une verbalisation, on cherche à donner les moyens à la police, lorsque les regroupements, de marginaux, dealers, voyageurs font que la gestion de l’espace public n’est pas paisible. C’est faire de la pédagogie, expliquer à ces personnes qu’elles n’ont pas le droit d’être là et les faire partir ». L’arrêté s’appliquera du lundi au dimanche de 10h à 21h de novembre à mars et de 10h à 2h d’avril à octobre. Il concernera principalement les abords d’immeubles et de commerces en activité, mais aussi les squares, jardins, cours, tous les lieux accessibles à la circulation publique.
Un texte qui fait débat et qui a déjà été contesté par La Ligue des droits de l’homme, qui selon le journal Libération, aurait déposé un recours et un référé de suspension contre cet arrêté afin qu’il soit annulé ou suspendu. Selon l’organisation, ce « texte vise à chasser du centre-ville les personnes en situation de précarité et contrevient aux libertés fondamentales ».
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