Un zoo chinois a provoqué l’indignation de ses visiteur·euse·s et des internautes après avoir déguisé des Chow-chows en pandas.
“Prendre quelqu’un pour un jambon” signifie “tenter de faire croire n’importe quoi à quelqu’un”. Une expression qui n’aurait pu être mieux choisie pour décrire ce qu’il s’est passé dans le zoo de Taizhou, ouvert le 1er mai dernier, en Chine. Depuis plusieurs jours, des vidéos montrant des chiens, et plus précisément des Chow-chows, déguisés en pandas, circulent sur les réseaux sociaux et provoquent les rires, mais surtout l’indignation. D’une part, car beaucoup se sentent floués, et d’autre part, parce que certains questionnent une forme de maltraitance animale.
Lire aussi : Ours ou humain dans un costume? Un zoo chinois obligé de démentir
Entre le 1er et le 5 mai, contre 20 yuan (2,60 euros) par adulte et 10 yuan (1,30 euros) par enfant, les visiteur·euse·s avaient la possibilité de voir des “Xiong Mao Quan”, que l’on peut traduire par “chiens pandas”. Une appellation interpellante, mais aussi trompeuse, selon des avocats interrogés par les médias chinois. Selon un employé du zoo de Taizhou questionné à ce propos par le tabloïd Global Times, ses patrons, eux, ne considèrent pas leur initiative comme étant frauduleuse. “Le texte présentant les Chow-chows est correct et décrit exactement ce qu’ils sont, nous ne trompons donc pas nos visiteurs”, a déclaré une autre travailleuse.
Un plan com’ qui a fonctionné
Auprès des médias locaux, les responsables du parc animalier ont justifié leur décision de teindre des chiens pour les faire ressembler à des pandas géants pour “remplir le vide”, car ils ne possèdent aucun représentant de cette espèce. Selon un troisième travailleur, la promotion faite autour de ces chiens pandas avait pour vocation de faire parler du zoo et d’attirer les visiteur·euse·s. Ce qui a fonctionné, puisque d’après une employée, les ventes d’entrées pour ce petit parc animalier ont augmenté après l’annonce.
Ce n’est pas la première fois qu’un zoo chinois fait parler de lui de la sorte. En 2013, celui de Louhe avait tenté de faire passer un Mastiff tibétain pour un lion d’Afrique, ce qui avait inexorablement provoqué la colère des visiteur·euse·s. Sans parler de l’ourse malaise du zoo de Hangzhou, que de nombreuses personnes avaient prise pour un humain en costume, forçant la direction à démentir.
Lire aussi:
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici