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BD: les derniers coups de cœur de la rédac’

Julie Braun
Julie Braun Journaliste

Les bandes dessinées qui nous ont fait craquer ces derniers mois. Pour s’évader, s’amuser, s’émerveiller, s’interroger sur le monde…


 

Une BD sur le monde de la nuit


Vous pensez qu’être barmaid, c’est que du bonheur? Fiesta et potes à gogo? L’auteur de cet album a longtemps travaillé dans un célèbre bar de Bruxelles. Elle lève le voile sur le monde de la nuit en nous racontant sans tabou sa vie de folie, les nuits blanches, les drogues, la fête, les clients parfois lourdingues, les collègues qui deviennent une seconde famille… Le décalage avec le monde réel. Une BD pleine d’anecdotes et de personnages hauts en couleur.

Les noctambules, de l’autre côté du bar, par Pauline Perrolet (Delcourt).

 

Une BD sur les émois amoureux


On pourrait croire à un livre jeunesse vu la tendresse des dessins, mais l’héroïne du roman de Colette, adaptée en BD, en sait bien plus sur les histoires de cœur que sur les racines carrées que tente de lui faire retenir son institutrice! Dans sa petite école de province, Claudine, 15 ans, s’amuse à déstabiliser les adultes et à taquiner ses copines de classe. Mais quand elle s’amourache de sa nouvelle institutrice, qui elle-même craque pour la directrice, qui elle-même couche avec le médecin… On plonge dans une comédie de mœurs pleine de malice.

Claudine à l’école, d’après l’œuvre de Colette, par Lucie Durbiano (Gallimard).

 

 

Un album incontournable


Un homme et ses deux fils vivent isolés dans un monde sauvage. Leurs phrases sont courtes, leurs paroles sèches. Une guerre a ravagé le monde et ils s’en tiennent éloignés. Les fils n’en connaissent que ce que leur père leur a appris. Peu. La survie. L’économie. Ni à lire, ni à écrire, alors qu’il écrit souvent dans un carnet. Lorsqu’il meurt, ils partent à la recherche de quelqu’un qui pourra le leur lire. Un récit initiatique incroyablement puissant.

La terre des fils, par Gipi (Futuropolis).

 

Un manga aigre-doux


Un étudiant prend le ferry de nuit après un long voyage. Alors qu’il tente d’oublier une déception amoureuse en plongeant dans un roman, une jeune femme intrigante s’installe à côté de lui. Il lui rappelle un ancien amour… Ils discutent de longues heures avant qu’elle lui confie son secret: elle vit depuis toujours, se souvient de tout ce que la Terre a vécu, bien avant la naissance de l’humanité. Qu’il la croie ou non, elle bouleversera la vision du monde du jeune homme.

Souvenirs d’Emanon, par Shinji Kajio et Kenji Tsuruta (Ki-oon, collection Latitudes).

 

Une BD émouvante sur l’enfance et la guerre


Espagne, 1936. Lola, 6 ans, élevée par ses grands-parents, doit quitter son village. La guerre, qui jusque-là n’était qu’un mot comme les autres, prend subitement corps. Le sang, les bombes, la faim, l’errance. Comme le destin l’amène à vivre avec des inconnus, elle prend son courage à deux mains et décide de partir seule en quête de ses parents. Basé sur une histoire vraie, ce livre aborde avec délicatesse la douleur des enfants emportés dans les conflits des adultes.

Seule, par Denis Lapière et Ricard Efa, (Futuropolis).

 

La meilleure BD d’après le festival d’Angoulême


Petite séance de rattrapage! Découvrons la BD qui a remporté le Fauve d’or du Festival d’Angoulême. Nous voilà dans les paysages froids et sauvages, de l’Islande. On y découvre la vie de Grimr, orphelin costaud, taiseux, buté et fidèle, qui sera un jour accusé de meurtre et poursuivi, alors même qu’il vient de trouver l’amour. Une histoire forte et des images incroyables, à la beauté magnétique. Un prix bien mérité!

La saga de Grimr, par Jérémie Moreau (Delcourt).

Une BD qui rappelle Dark Mirror


Et s’il était interdit de divorcer? Et si l’on votait la loi de préférence nationale, enfermant la ville dans des check-points pour la séparer des banlieues? Et si l’on privatisait la chasse contre le crime? En six histoires courtes, réalistes à glacer le sang, Stephen Desberg relance la série S.O.S. Bonheur, qui racontait les angoisses du monde, il y a 30 ans, et la place dans notre société. Dans chacune de ses histoires, un personnage comme vous et moi enfreint l’une des règles édictées “pour notre bien” par l’Etat.

S.O.S. Bonheur, saison 2, volume 1, par Griffo et Stephen Desberg (Dupuis, collection Aire Libre).

 

Une BD qui rappelle Dark Mirror (oui, encore!)


Dans le cadre de son travail, une jeune femme “retranche” (supprime) tous les déchets inutiles du passé. Lorsqu’on découvre un dessin, un livre, une statue, on l’appelle. Elle évolue dans le deuxième cercle, où les gens ont un travail, vivent dans logements structurés et efficaces. Ses missions l’envoient régulièrement dans le troisième cercle, où les gens vivent dans des sortent de cases, désœuvrés. Mais un jour, elle découvre un sachet de graines et sa vie bascule. Une dystopie dont les dessins illustrent parfaitement le sujet. Tout en lignes droites, froides, sobres, ils ne s’arrondissent et que dans la fameuse tomate et nous racontent joliment la fin du monde.

La tomate, par Anne-Laure Reboul et Régis Penet (Glénat).

 

Un comics monstrueusement poétique


Une étrange humanoïde vit dans le fond des océans et se régale d’humains en compagnie de ses potes crabes. Mais des bouteilles renfermant des passages de pièces de Shakespeare lui font palpiter le cœur. Pour combler sa solitude, il se mêle aux hommes et tente de retrouver celle qui lui envoie ces récits merveilleux… Les dessins en noir et blanc sont superbes, et l’histoire n’est pas sans rappeler celle de The shape of water, film gagnant des Oscars, mais en plus original! Un bel hommage aux monstres des séries B.

Chère créature, de Jonathan Case (Glénat).

 

Une BD qui remet les pieds sur terre


Et si l’histoire de Wendy, partie sur les traces de Peter Pan, était vraie? Si certains enfants disparaissaient suite à l’appel au secours de créatures extraordinaires les emportant dans leur monde féérique? Que deviendraient les parents face à l’angoisse de la disparition? Face aux critiques de l’entourage? Aux soupçons? Et que deviendrait l’enfant une fois qu’il serait jugé trop grand pour aller dans leur monde? Le rêve d’enfant virerait au cauchemar…

Ceux qui restent, Josep Busquet et Alex Xöul (Delcourt).

 

 

Une BD qui replonge en enfance


Pour ses 8 ans, Nola reçoit la boîte à musique qui a appartenu à sa mère décédée. Elle émet une musique merveilleuse… et cache un pouvoir! C’est la porte d’entrée de l’univers féérique de Pandorient, peuplé de créatures fantastiques. Les planches sont colorées, les personnages expressifs. L’histoire est, pour le moment, fort déjà vue (voir BD précédente!), mais on s’y plonge avec autant de délice que dans la douceur d’une barbe à papa.

La boîte à musique, Bienvenue à Pandorient, par Gijé et Carbone (Dupuis).

 

 

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