Si vous n’avez pas encore vu le documentaire “Ni juge ni soumise”, cette récompense des Césars 2019 confirme une fois de plus que vous avez loupé un grand moment de cinéma.

“Ni juge ni soumise”: le docu qui n’a jamais aussi bien porté son nom

Tourné sur plusieurs mois, voire plusieurs années, le documentaire suit le quotidien d’Anne Gruwez, juge d’instruction bruxelloise. Au-delà des enquêtes à rebondissements, des intervenants farfelus ou de la lourdeur de certains dossiers, c’est le caractère haut en couleurs d’Anne Gruwez qui fait tout le génie de ce documentaire. Et peut-être faut-il un tempérament de feu pour tenir dans ce quotidien aussi longtemps qu’elle. La juge d’instruction maintient avec brio le morbide à distance grâce à un détachement et un humour qui nous laissent sans voix. Aucune personne qui ne passe la porte de son bureau, aussi agressive ou mentalement désorientée soit-elle, ne déstabilise Mme Gruwez. Au contraire, on se délecte de ses réponses bien placées, de sa prise de décision rapide ou de sa tolérance face à l’humain dans toute son horreur.

Et une fois n’est pas coutume, Anne Gruwez ne nous a pas déçue au micro de la RTBF, juste après avoir reçu son prix des Césars:

A partir de demain soir, je suis de service jusque lundi matin donc dans l’hypothèse où vous commettez un crime dimanche matin, c’est pour ma pomme”

Rien que par plaisir, on se remet la bande-annonce du documentaire réalisé par Jean Libon et Yves Hinant:

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