Faut-il aller voir le remake en live-action de ““Dora l’exploratrice””?
Si vous avez plus de 8 ans, la réponse est NON. À moins que vous accompagniez vos enfants, vos nièces ou vos petits cousins au cinéma... Adultes, s’abstenir, sous peine de devoir étouffer de trop nombreux bâillements pendant près de deux heures.
Le risque, quand on adapte un personnage de dessin-animé déjà idolâtré par nos petits bouts pour le cinéma, c’est de rater le coche. Et, pour être tout à fait honnête, la bande annonce du remake en live-action de “Dora l’exploratrice” laissait présager le pire... Contre toute attente, cette adaptation nous a agréablement surprises.
Ce qu’on a aimé
Dans le film de James Bobin, Dora n’est plus une petite fille. Pourtant, elle a gardé le même look, porte toujours la frange et ne quitte pas son sac-à-dos (ça y est, on a sa chanson en tête). Si elle déjoue tous les pièges de la jungle avec brio, elle va vite déchanter quand ses parents, campés par Eva Longoria Michael Peña, décident de la confronter à un milieu inconnu, mais tout aussi hostile: le lycée de son cousin Diego, qui a migré vers la grande ville il y a de çà quelques années. Pour l’adolescente, il est nettement plus évident de s’extirper des sables mouvants que d’échapper aux railleries de ses camarades de classe. Car, Dora est aussi lunée que dans l’oeuvre originale. Imaginez une ado de 15 ans qui pense que chanter des chansons peut l’aider à sauver la face du monde... Son optimisme légendaire ne séduit pas franchement ses nouveaux amis boutonneux qui préfèrent broyer du noir. Nous, on a aimé l’enthousiasme débordant de cette gamine qui défend haut et fort sa différence.
Ce qu’on a moins aimé
Côté scénario, les enchaînements sont assez prévisibles. Dora, qui tente déjà tant bien que mal de se faire une place dans le microcosme scolaire, va être confrontée à un nouveau problème de taille: ses parents, partis à la recherche d’une Cité perdue, sont portés disparus. Accompagnée, contre son gré, par ses copains de classe (Diego, l’intello de la bande et le geek de service), elle décide de voler au secours de sa mère et de son père. De retour dans son habitat naturel, la jungle, Dora, aventurière dans l’âme, déjoue tous les pièges qu’on lui tend avec une facilité (un peu trop) déconcertante. Le tout manque cruellement d’émotion et les vannes, assez faciles, ne nous ont pas franchement décroché la mâchoire. Quoique, après tout, on s’est surprises à bailler à de multiples reprises. Cette adaptation a, comme l’oeuvre originale, été pensée pour les enfants et a le mérite d’atteindre son public cible. Peut-on vraiment le lui reprocher?
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En salles le 14 août.
Pour les cinéphiles:
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