Rafiki, l’histoire bouleversante de l’amour interdit entre deux adolescentes en Afrique
Rafiki, c’est l’histoire de l’amour interdit entre deux adolescentes kenyanes, Kena et Ziki. C’est une oeuvre poignante et impressionnante qui a valu à sa réalisatrice une ovation au dernier Festival de Cannes. Mais aussi des menaces d’emprisonnement, car Rafiki raconter l’histoire vraie d’une société traditionnelle où l’homosexualité est encore totalement taboue.
Au Kenya, en effet, l’homosexualité est punie par la loi, les “relations charnelles contraires à l’ordre de la nature” étant considérées comme un délit. Ce qui ne va pas empêcher les deux protagonistes du film, que tout semble pourtant opposer, d’avoir un coup de foudre fulgurant comme on n’en vit qu’à l’adolescence.
D’un côté, Ziki, la belle aux longues tresses pastel qui lui donnent un look super kawaii. De l’autre, Kena, garçon manqué à la longue silhouette dégingandée. Parce que leurs pères s’opposent lors d’une campagne électorale, elles vont se rencontrer et s’aimer, même si tout le sépare et que leur amour est interdit dans leur pays et passible d’une peine allant jusqu’à 14 ans d’emprisonnement.
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Une histoire qui a séduit la critique au Festival de Cannes, où le film était projeté dans la catégorie Un Certain Regard, mais qui n’a pas bénéficié du même regard dans son pays d’origine. Non seulement Rafiki a été censuré au Kenya, mais en prime, la réalisatrice du film, Wanuri Kahiu, a été accusée de “faire l’apologie du lesbianisme” et menacée d’emprisonnement. Une peine à laquelle la réalisatrice de 38 ans a échappé pour le moment. Ainsi qu’elle l’explique dans les colonnes du Monde,
Je voulais raconter une histoire qui vienne changer l’image trop sérieuse du Kenya. Il est fondamental que l’Afrique montre des histoires d’amour auxquelles s’identifier. Il est temps que nous nous voyons comme doux, tendres, enjoués, joyeux.
Doux, tendre et joyeux, autant d’adjectifs qui décrivent à merveille Rafiki, version moderne, féminine et africaine de Roméo et Juliette. Un petit bijou d’émotion qui ne laisse pas indemne, et qu’il est important de regarder, ne fût-ce que pour soutenir le courage de femmes telles que Wanuri Kahiu qui prennent des risques pour faire bouger la société.
L’homophobie reste répandue au Kenya, mais je crois qu’il se développe aussi l’idée que la question de l’orientation sexuelle ne regarde que soi.
Une Afrique bouillonnante, tiraillée entre le poids des traditions et l’attrait du changement, baignée de hip-hop local et de culture pop internationale: tel est le visage que Wanuri Kahiu en montre, et qu’on fonce découvrir en salles dès la fin septembre.
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