Flair Book Club: ““Petite Chose””, l’histoire bouleversante de la fille de Steve Jobs
De Steve Jobs, on connaît l’inventeur de génie, le précurseur technologique, créateur visionnaire d’Apple. Mais l’on sait moins de l’homme torturé, derrière l’entrepreneur ultra-perfectionniste. Père de quatre enfants, dont une fille aînée, qu’il mettra de nombreuses années à reconnaître. Et avec qui il nourrira une relation profondément compliquée jusqu’à la fin de sa vie. De celle-ci est né “Petite Chose”, récit bouleversant d’une enfance chaotique.
Le résumé
Il aura fallu sept ans pour que Steve Jobs reconnaisse Lisa Brennan comme sa fille. Sept ans, pour qu’il arrête de prétendre que “28% de la population masculine pourrait être le père de celle-ci”, comme il l’affirmait en interview. Et ce, alors qu’un test de paternité confirmait que la fillette était issue de ses amours avec l’artiste peintre Chrisann Brennan. Près de trente ans plus tard et sept années après le décès du fondateur d’Apple, Lisa Brennan retrace son enfance écorchée, aux rapports erratiques et douloureux avec ce père changeant, tantôt sensible et bienveillant, tantôt glacial et intransigeant. Mais aussi le choc constant des deux univers où elle évoluait, celui aussi bohème qu’irrationnel, chaleureux mais démuni de sa mère, et celui opulent mais dépouillé, magnifique mais cruel de son père. Deux mondes qui s’entrechoquent et ne se retrouvent que dans l’amour mêlé de désespoir que voue cette petite fille à ses parents qui ne savent pas comment l’aimer.
Pourquoi on a aimé ?
Pour la pudeur et la sensibilité de Lisa Brennan-Jobs, qui raconte sans fards mais sans rancœur ses parents, leurs failles, leurs échecs et leurs tentatives de rapprochement. Une fusion trop forte avec une mère, aigrie d’avoir perdu sa jeunesse et ses rêves, en colère contre l’homme qui l’a abandonnée et livrée à la misère. Et des espoirs immenses pour un père qui la surnomme “petite chose”, jamais satisfait, toujours jugeant mais parfois drôle et tendre, tantôt confident tantôt bourreau. Au fil des 600 pages du livre on s’identifie à cette petite fille en recherche permanente d’amour et d’acceptation, dans des moments de doute et d’intimité, des scènes de vie quotidienne, dévoilant toute la complexité des êtres et des relations.
Voir cette publication sur Instagram
Une publication partagée par Apple Türkiye (Archive) ?? (@appleworldturkish)
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.
Lisa Brennan-Jobs l’affirme aujourd’hui, elle est en paix avec ce passé, elle a pardonné à son père et de fait, le portrait qu’elle en dresse est d’autant plus fin et puissant qu’il n’est entaché par aucune animosité ou rancœur. Nous donnant seulement envie de saisir la main de la petite fille qu’elle était autrefois, perdue et si touchante à la fois.
Et en 3 mots-clés?
#biographie
#catharsis
#émotions
À qui ça va plaire?
À ceux et celles qui aiment les autobiographies mais sans y chercher de séquence gonflée d’émotions. À ceux que Steve Jobs a toujours fasciné par son intelligence et son charisme. (Et qui ont vu le biopic signé Dany Boyle). Aux enfants perdus ayant grandi mais ressentant toujours les blessures de leurs premières années. À ceux qui cherchent une lecture passionnante, dont il est impossible de décrocher jusqu’à la dernière page.
“Petite Chose”, Lisa Brennan-Jobs, éditions Les Arènes.
Toujours dans nos bibliothèques:
- Flair Book Club: 10 classiques de la littérature à (s’)offrir absolument.
- Flair Book Club: « #Balance ta bulle », 60 autrices BD témoignent du harcèlement.
- Flair Book Club: “Américaines Solitudes”, le plus joli coffee table book de la rentrée.
- Flair Book Club: “365 degrés (d’amour)”; d’Alice Khol, le livre qui présente les 365 facettes de l’amour.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici