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Janie, mon coup de foudre musical

Une voix cristalline, comme un caresse, qui nous susurre des mots, emplis de tendresse, à l’oreille. Des mélodies épurées, justes, sincères, entêtantes qui apaisent l’esprit, adoucissent le cœur. Avec son premier EP, “Petite blonde” et sa sensibilité à fleur de peau, Janie a réussi à nous bousculer.


Janie, mélange de Julie, son vrai prénom, et Jany, celui de son père, disparu depuis quelques années et à qui elle rend hommage sur “Mon idole”, l’un des titres de l’artiste de 26 ans qui nous a sans doute le plus secoué. Avec beaucoup de poésie et de délicatesse, elle aborde le deuil, le manque, le temps d’une valse, avant de nous lire une lettre adressée à son papa, comme une confidence. Les poils hérissés, les yeux embués. La claque.

Une révélation


Cet album est une mise à nue, un condensé de sincérité, qui avive et décuple nos émotions, qui nous renvoie, sans cesse, à notre propre histoire. Car, après tout, comme le chante Janie,

C’est sur les mêmes chansons qu’on vit, qu’on rêve et qu’on vieillit.


Dans  “Depuis samedi”, l’un de nos morceaux préférés, elle raconte l’amour, la rencontre qui nous fait chavirer, perdre l’équilibre, les draps partagés, les mains qui consolent les chagrins, les baisers qui rassurent.

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Elle aborde aussi des thèmes plus lourds, encore trop souvent tus, comme l’anorexie, sur “Gremai”, “maigre” en verlan, ou la perte de cet enfant, qu’on sent bouger dans son ventre, pour qui l’on imagine un futur, mais que l’on ne verra pas grandir sur le bouleversant “Nino ou Rose”.

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Avec plus de légèreté, elle dépeint les travers de l’impitoyable milieu du showbiz (“La Bibiz”) ou encore les relations amoureuses qui n’existeront jamais que par écrans interposés (“Les mots virtuels”). Preuve, s’il en fallait une, que Janie est ancrée dans son temps. Même si le côté rétro de “Discothèque”, la chanson qui nous a permis de découvrir son univers, semble tout à fait assumé.

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A l’instar du clip vintage qui accompagne le morceau et qui nous ramène à une époque où l’on fumait – et où l’on allait, tout simplement, merci Covid-19 – en boîte de nuit pour danser des slows sur du Christophe. A l’instar aussi, des sessions “Karaoké” que cette Parisienne d’adoption publiait sur Instagram en reprenant les plus grands morceaux de la variété française.

Janie a de l’or dans la voix, de la magie au bout des des doigts. Et, on ne peut qu’espérer pouvoir un jour aller applaudir cette pépite sur scène car, indéniablement, la “Petite Blonde” a du talent.

“Petite Blonde”, de Janie.

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