Parce que chez Flair, on adore tout partager avec nos lectrices, on a créé la rubrique « Flair Book Club » où l’on vous fait part de nos coups de cœur littéraires. Aujourd’hui, gros plan sur « Les 7 premiers jours », le dernier livre d’Agathe Colombier Hochberg, qui parvient une fois de plus à nous prendre aux tripes, mais tout en délicatesse.
Le résumé
Un dialogue silencieux entre un homme et une femme, les sept premiers jours après leur rupture.
Le train pour Paris entre en gare. Voiture 7, places 24 et 26. Elle monte pour rejoindre leurs sièges sans un regard pour lui. Le train démarre, elle est assise, sa place à lui reste vide. Où est-il ? Agacement, incompréhension, doute... Le fossé se creuse au fil des kilomètres qui les séparent et du silence qui s’installe.
Elle : Il y a quelque chose d’irréel à être ici sans lui. Sur ce trajet. Les gens en face me fixent, j’ai l’impression qu’ils me jugent. Moins que sa place vide à côté de moi.
Lui : Un quart d’heure plus tôt, ce train était le nôtre. Je l’ai regardé s’éloigner, quitter la ville comme tu quittais mon existence, sans un mot d’explication.
Que s’est-il passé sur le quai pour qu’il comprenne soudain qu’il n’était plus question de la suivre ? Une conversation silencieuse se noue entre ceux qui ne savent plus comment se parler, durant sept jours où tout peut être sauvé, où tout peut être enterré.
Pourquoi on aime
Les histoires d’amour finissent forcément par “ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants... et restèrent pour toujours ensemble”. Du moins, c’est ce qu’on veut nous faire croire, et parfois on choisit très fort d’y croire aussi, même si on sait que c’est loin de toujours se passer comme ça dans la vraie vie. Une vraie vie qu’Agathe Colombier Hochberg décrit avec une plume aiguisée, capturant avec une finesse aussi rare que précieuse toute la complexité du quotidien, des relations, de l’amour qui s’essouffle.
Sans véritable surprise, puisque l’auteure est d’abord scénariste, elle emmène ses lecteurs dès les premières pages dans un récit fluide, émouvant, captivant, qui renvoie forcément à du vécu, et offre ce faisant un effet étrangement apaisant. Les mots que les deux protagonistes se jettent au visage, les pensées parfois inavouables qui les traversent, qui n’a jamais vécu ça à la fin d’un amour? Parce que oui, parfois, l’amour finit, change, disparaît pour mieux revenir, et en rédigeant un récit à deux voix, du point de vue de l’homme et de la femme, Agathe Colombier Hochberg décortique l’histoire de Gabriel et de sa femme, mais surtout, nous offre un nouveau point de vue sur les nôtres.