Flair Book Club: ““Les Cicatrices””, un thriller machiavélique encore plus effrayant que le Coronavirus
Comment, même dans la rubrique Flair Book Club, la psychose autour du Coronavirus s’invite?! On vous rassure, c’était simplement une petite mention dans le titre, pour signaler que “Les Cicatrices”, de Claire Favan, est l’antidote parfait, et que sa lecture vous changera complètement les idées. Par contre, on vous la déconseille juste avant d’aller dormir...
Le résumé
“Une graine pourrie a été plantée dans le coeur de ce garçon. Dans le terreau de sa haine, elle germe, tant et si bien qu’elle ravage tout ce qu’il aurait pu devenir”.
Centralia, État de Washington. La vie d’Owen Maker est une pénitence. Pour s’acheter la paix, il a renoncé à toute tentative de rébellion.
En attendant le moment où il pourra se réinventer, cet homme pour ainsi dire ordinaire partage avec son ancienne compagne une maison divisée en deux. Il est l’ex patient, le gendre idéal, le vendeur préféré de son beau-père qui lui a créé un poste sur mesure. Un type docile. Enfin, presque.
Car si Owen a renoncé à toute vie sociale, il résiste sur un point: ni le chantage au suicide de Sally, ni les scènes qu’elle lui inflige quotidiennement et qui le désignent comme bourreau aux yeux des autres ne le feront revenir sur sa décision de se séparer d’elle. Mais alors qu’une éclaircie venait d’illuminer son existence, Owen est vite ramené à sa juste place. Son ADN a été prélevé sur la scène de crime d’un tueur qui sévit en toute impunité dans la région, et ce depuis des années. La police et le FBI sont sur son dos.
L’enfer qu’était son quotidien n’est rien à côté de la tempête qu’il s’apprête à affronter.
Et en 3 mots-clés?
#Machiavélique
#Glaçant
#Suspense
Pourquoi on a aimé
Officiellement, Claire Favan travaille dans la finance, mais elle est aussi et surtout une des autrices de thriller les plus accomplies du moment, avec un don aussi impressionnant que frustrant pour la conception minutieuse d’un suspense dont on ne voit jamais venir les rebondissements. Frustrant? Oui, mais délicieusement, car si vous vous plaisez à trouver les coupables avant la fin, Claire Favan va vous donner du fil à retordre dans son roman.
Ex-psychotique, crime dont le “héros” est accusé à tort... Pour peu, la trame rappellerait “Gone Girl”, et “Les Cicatrices” est tout aussi haletant, les twists complètement machiavéliques en prime. Car oui, on préfère vous prévenir: le serial killer qui sévit dans le livre est aussi cruel que pervers, et Claire Favan entrecoupe le calvaire d’Owen de chapitres faisant part du calvaire des victimes de ce tueur sans nom... Glaçant, mais carrément addictif pour les amatrices de thrillers bien sanglants. Les pages s’enchaînent, jusqu’au dénouement final dont on vous dit déjà qu’il risque bien de vous surprendre.
À qui ça va plaire?
Celles qui ont adoré “Gone Girl” et auraient aimé que Gillian Flynn aille encore plus loin dans la folie d’Amy, celles qui n’aiment rien tant que de frissonner avec un livre en main, celles qui adorent les thrillers à rebondissement, et puis surtout, les lectrices qui n’ont pas froid aux yeux. “Un beau jour, les tueurs en série quittent l’ombre pour la lumière”, et vous voilà prévenue...
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