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Flair Book Club: ““Maintenant comme avant””, poignante chronique des liens de la famille

Kathleen Wuyard

Juliette Arnaud a un temps été la coqueluche de la presse people, avant de tourner définitivement cette page pour en écrire de nombreuses autres, avec justesse et une sensibilité à fleur de peau. “Maintenant comme avant” dissèque avec précision les liens de la famille, et plus précisément, l’amour maternel dans toute sa complexité.

Le résumé


Dans son village du Sud de la France, Rose a de grands projets pour célébrer son entrée officielle dans l’âge adulte. Puisque s’ouvre l’été de ses 18 ans.

Lorsque débarque sans prévenir Manette.

Qui se trouve être sa mère.

Celle qui s’est éclipsée, quand Rose était bébé, pour suivre sur les routes son groupe de rock préféré. Abandonnant et l’enfant et le père.

Si cela ne tenait qu’à elle, Rose accueillerait son chat fugueur de mère à coups de balai.

Sauf qu’Emiliano, le père de Rose, n’a pas la même opinion des chats fugueurs en général, et de celui-là en particulier.

A-t-il jamais cessé d’aimer Manette ?

Débute alors un long, incertain et périlleux été.

Pourquoi on aime


Qu’un père soit démissionnaire, et la société trouvera ça répréhensible, certes, mais un peu normal au fond. Après tout, élever les enfants, c’est un travail de femme non? Non, même que certaines ont la fibre maternelle ténue, et s’en vont sans leurs enfants. Un sujet tabou, et pourtant réel, que Juliette Arnaud aborde avec beaucoup de justesse dans “Maintenant comme avant”.

Après “Comment t’écrire adieu”, déjà particulièrement émouvant, la comédienne française montre une fois de plus toute la profondeur de ses émotions, en évoquant la famille monoparentale mais surtout en brisant le tabou autour des mères qui n’élèvent pas leurs enfants. C’est tendre, émouvant, on rit parfois, on entend presque le son des grillons, on se met en colère contre les personnages... Un vrai joli roman, qu’on savoure à la rentrée pour prolonger encore un peu l’été au soleil du Sud.

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