Flair Book Club: voici les 5 livres les plus attendus de la rentrée littéraire
Les jours qui raccourcissent, les températures qui baissent... On pourrait presque sentir poindre la dépression saisonnière si la fin de l’été n’annonçait pas aussi la rentrée littéraire. Et en 2020, 5 grands noms de l’écriture sortent justement un nouveau roman, dont on prédit déjà que les titres seront sur toutes les lèvres.
Un nouveau Amélie Nothomb? Yes please, et la bonne nouvelle, c’est que l’iconique auteure belge n’est pas la seule à nous avoir préparé une nouveauté pour la rentrée littéraire. Suivez le guide...
Les Aérostats – Amélie Nothomb (Albin Michel)
Les Aérostats – Amélie Nothomb (Albin Michel)
“La jeunesse est un talent, il faut des années pour l’acquérir”, et dans ce nouveau roman, Amélie Nothomb se raconte à travers le personnage d’une étudiante bruxelloise, Ange, 19 ans qui “mène une vie assez banale” et étudie la philologie. Après avoir répondu à une petite annonce, elle donne des cours de littérature à Pie, un lycéen de 16 ans dyslexique. Une manière pour Amélie Nothomb d’explorer comment deux “très jeunes gens, qui sont chacun à leur manière, très emprisonnés” peuvent s’aider à avancer. Et de confier qu’Ange, c’est elle à 19 ans. Sortie le 19 août.
Les Lionnes – Lucy Ellmann (Seuil)
Les Lionnes – Lucy Ellmann (Seuil)
Une seule phrase qui se poursuit sur plus de mille pages, un défi complètement impossible et pourtant relevé par la romancière et biographe américaine Lucy Ellmann, assurant ainsi le buzz autour de ce que le “Irish Times” a qualifié de “l’un des plus grands livres du siècle”, rien de moins. Le récit d’une femme, mère au foyer, vit l’essentiel du quotidien dans sa cuisine. L’âge est venu, elle a surmonté un cancer, et dans sa tête elle rumine le monde, ses folies, ses dangers, les fusillades dans les écoles, la crise économique qui fait toujours payer les mêmes, la pauvreté, l’angoisse du lendemain, les équilibres plus que précaires, sa mère décédée d’une longue maladie. Ça se passe dans l’Ohio. Et ça nous parle, au plus profond, de tout, partout. Sortie le 20 août.
Chavirer – Lola Lafon (Actes Sud)
Chavirer – Lola Lafon (Actes Sud)
1984. Cléo, treize ans, qui vit entre ses parents une existence modeste en banlieue parisienne, se voit un jour proposer d’obtenir une bourse, délivrée par une mystérieuse Fondation, pour réaliser son rêve : devenir danseuse de modern jazz. Mais c’est un piège, sexuel, monnayable, qui se referme sur elle et dans lequel elle va entraîner d’autres collégiennes. 2019. Un fichier de photos est retrouvé sur le net, la police lance un appel à témoins à celles qui ont été victimes de la Fondation. Devenue danseuse, notamment sur les plateaux de Drucker dans les années 1990, Cléo comprend qu’un passé qui ne passe pas est revenu la chercher, et qu’il est temps d’affronter son double fardeau de victime et de coupable. Sortie le 27 août.
Une rose seule – Muriel Barbery (Actes Sud)
Une rose seule – Muriel Barbery (Actes Sud)
Muriel Barbery, à qui on devait déjà l’incroyable succès de “L’élégance du hérisson”, adapté depuis au cinéma, nous emmène cette fois au Japon, sur les traces de Rose, qui y arrive pour la première fois. Son père, qu’elle n’a jamais connu, est mort en laissant une lettre à son intention, et l’idée lui semble assez improbable pour qu’elle entreprenne, à l’appel d’un notaire, un si lointain voyage. Accueillie à Kyōto, elle est conduite dans la demeure de celui qui fut, lui dit-on, un marchand d’art contemporain. Et dans cette proximité soudaine avec un passé confisqué, la jeune femme ressent tout d’abord amertume et colère. Mais Kyōto l’apprivoise et, chaque jour, guidée par Paul, l’assistant de son père, elle est invitée à découvrir une étrange cartographie, un itinéraire imaginé par le défunt, semé de temples et de jardins, d’émotions et de rencontres qui vont l’amener aux confins d’elle-même. Déjà en librairies.
Nickel Boys – Colson Whitehead (Albin Michel)
Nickel Boys – Colson Whitehead (Albin Michel)
Buzz garanti outre-Atlantique à chaque fois qu’un Pulitzer sort un nouveau livre, et Colson Whitehead ne déroge pas à la règle, sauf que cette fois, l’excitation s’est répandue sur le Vieux Continent aussi, après le succès de son précédent livre, “Underground Railroad”, mais aussi parce que dans un monde post George Floyd, la thématique de la ségrégation aux States est de nouveau au coeur de l’actualité. Plongée ici dans la Floride ségrégationniste des années 1960, où le jeune Elwood Curtis prend très à cœur le message de paix de Martin Luther King. Prêt à intégrer l’université pour y faire de brillantes études, il voit s’évanouir ses rêves d’avenir lorsque, à la suite d’une erreur judiciaire, on l’envoie à la Nickel Academy, une maison de correction qui s’engage à faire des délinquants des « hommes honnêtes et honorables ». Un livre basé sur une histoire vraie, celle de la Dozier School, où de nombreux jeunes Noirs ont été persécutés. Déjà en librairies.
Lire aussi:
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici