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Découverte: une envie méchante d’écouter Tim Dup

Tim Dup, ça ne vous dit rien? Il y a pourtant fort à parier que ce jeune artiste de 22 ans, qui manie les mots avec une grande sensibilité, ne restera pas longtemps inconnu du grand public.


Son premier album, Mélancolie heureuse, nous a arraché quelques frissons. Il y débite des textes ciselés qui parlent du quotidien, du suicide, de sa génération, avec rage et émotion. Qu’il chante ou qu’il rappe, le Parisien est authentique, poétique. Tim Dup nous sert un savant mélange de hip-hop, de chanson française et d’électro. Sa plume, déjà sollicitée par Louane, va faire des émules. Rencontre.

 

C’est quoi la “mélancolie heureuse”? 

“Ce sont ces moments où tu es super heureux, puis mélancolique parce que tu réalises que tout est éphémère, que le temps passe. Ce n’est pas de la tristesse pour autant.”

 

La vingtaine a le cul entre deux chaises. On est plein d’espoir, d’ambition mais la vie n’est pas si facile que ça.”


 

On peut déjà être mélancolique à 22 ans? 

“Oui, parce que la vingtaine a le cul entre deux chaises. On est plein d’espoir, d’ambition mais la vie n’est pas si facile que ça.”

 

J’ai écrit ma première chanson en cinquième pour mon amoureuse.”

 


 

Comment êtes-vous arrivé à la musique? 

“Mon père m’a poussé à apprendre le piano. J’ai écrit ma première chanson en cinquième pour mon amoureuse. Je n’ai jamais été un gros lecteur mais j’aimais raconter des histoires. Plus tard, j’ai monté un groupe de rock avec des copains. C’était misérable mais ça plaisait aux meufs. Après, j’ai rejoint un groupe de reggae. Le chant est venu après avoir vu le film “Les Choristes”. D’un coup, c’était génial de chanter. La musique, c’était une passion. J’avais envie de chanter mes chansons devant des gens mais je ne mûrissais pas le rêve d’un jour vendre des disques. J’ai sollicité des bars, des petites salles de concert et je me suis fait repérer.”

 

La musique t’ouvre l’esprit, te donne envie d’explorer de nouveaux horizons.”


 

Vous écoutez quoi comme musique? 

“Petit, j’écoutais Cat Stevens, Bob Dylan, Supertramp. Plus tard, je suis revenu à la chanson française avec Gainsbourg, Brassens ou Barbara. Je pense que la musique t’ouvre l’esprit, te donne envie d’explorer d’autres horizons.”

 

Notre génération doit vendre de la perfection. Il n’y a plus de fraîcheur, de spontanéité.”


 

Sur votre dernier single, “Une envie méchante”, vous abordez un thème très lourd: le suicide chez les jeunes... 

“J’ai été marqué par l’histoire d’un mannequin biélorusse qui s’est jeté de la fenêtre de son appartement, à New York, alors qu’elle n’avait que 19 ans. Elle avait réussi, elle avait tout, elle avait trop. On demande à notre génération d’être parfaite. Sur Instagram, on nous vend de la perfection. Il n’y a plus de fraîcheur, de spontanéité et ça peut rendre ouf.”

 

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Qui est Moïra Gynt, la jeune fille qui offre son nom à l’une de vos chansons? 

“Une fille qui était en cours avec moi. Elle me fascinait un peu. La Parisienne, tendance, qui collait des stickers sur son ordi, qui arrivait super bien sapée ou sapée comme un sac. Elle ne m’a jamais remarqué mais je me l’imaginais comme le genre de filles à casser des coeurs. J’ai fini par la retrouver, par lui faire écouter la chanson. Elle l’a aimée, on a été prendre un verre et je suis tombé amoureux d’elle. Sauf qu’elle avait un mec et qu’elle partait en Erasmus. ”

 

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Comment s’est passée votre collaboration avec Louane? 

“Je l’ai vue aux Victoires de la Musique, je l’ai vue dans “La famille Bélier” et je l’ai trouvée étonnante. Cette meuf a dû vivre tellement de trucs contradictoires. Elle a vendu des millions de disques, gagné un César et, à côté, elle a traversé des moments très difficiles, elle a perdu ses parents. Je me suis dit que ça devait être le bordel dans sa tête. Elle m’a touchée et je lui ai écrit le titre “Non-sens” parce que les gens peuvent penser un tas de trucs sur elle alors qu’elle est tout le contraire.”

 

https://www.youtube.com/watch?v=EIPsiWSwBf0

 

Pourquoi nos lectrices devraient écouter votre premier album? 

“Parce que je n’y vends rien d’autre que de la sincérité. C’est un album assez introspectif. En parlant de moi, j’espère parler aux autres. On y retrouve un vrai brassage musical, représentatif de notre génération qui n’aime pas les étiquettes.”

 

 

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Nos coups de cœur: L’envol et Où tu vas?

 

En concert le 13/12 à La Louvière. Infos ici.

 

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