Elles risquent leur vie pour filmer le quotidien à Raqqa (Syrie)
Ces deux femmes ont clairement risqué leur vie pour filmer ces images. Pour rappel, les terroristes de l'El se sont emparés de Raqqua en 2013 et ont imposé la loi de la charia. Là-bas, les femmes sont uniquement autorisées à élever leurs enfants et à obéir. Si les terroristes découvraient qui elles sont, elles seraient directement lapidées jusqu'à la mort. Pourtant, elles ont été au bout de leur projet, ayant à cœur de montrer leur quotidien au reste du monde.
Une ville prison
Dans ce documentaire, on découvre avec frayeur les immeubles en ruine, une ville dépourvue d'âme, peuplée d'hommes armés jusqu'au dent et de femmes couvertes de la tête aux pieds. On découvre aussi la censure des visages des femmes. Même ceux des mannequins sur les packaging de coloration pour cheveux sont gribouillés à l'indélébile noir.
Nous ne pouvons pas montrer nos visages, nous avons perdu notre féminité.
explique l'une des deux femmes. Elles ne peuvent pas se promener seule, ne peuvent pas travailler ou aller à l'école. Une vie d'opprimées. Une vie dans une terreur ambiante, permanente, résumée par cette phrase:
J'aspire à enlever pour de bon mon niqab et ces ténèbres qui nous cachent le monde. Rien n'est plus important que la liberté.
Une vidéo pour s'imaginer l'inimaginable
Le documentaire, commandé par la chaîne suédoise affiliée à CNN, Expressen TV, montre une journée tout à fait "banale" à Raqqa. Une des femmes expliquent avoir assister à une exécution en pleine ville. Un quotidien abominable, qu'on devine à travers des articles, des journaux télévisés, mais dont on peine à réellement se figurer. Cette vidéo permet de s'imaginer concrètement ce que des millions de réfugiés ont fui dans l'espoir de retrouver une once de liberté.
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