Le viol conjugal, ça existe: un court-métrage brise le tabou
Le pitch de ce petit film: un couple au lit. Lui a des idées derrière la tête. Elle est crevée, n'a pas envie. Dit non. Une fois, deux fois. Elle est crevée, elle vient de prendre sa douche... Il insiste. "Tu ne m'aimes plus, c'est ça?" il réitère ses assauts. Elle se laisse faire. Il ne réalise même pas qu'il est en train de commettre un viol. Le pire c'est qu'elle non plus.
Si rien ne vous choque, c'est que vous êtes l'un des deux (Chloé Fontaine, la réalisatrice)
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On en parle, enfin!
Une femme sur quatre, durant sa vie, s'est fait imposer des relations sexuelles forcées par son partenaire. Vous le saviez?
Non.
Parce que c'est un vrai tabou. Personne n'en parle, du viol conjugal, pourtant il concerne, selon certains chiffres (comme c'est tabou, il en existe très peu) entre 1/3 et la moitié des viols!
On tombe de sa chaise.
Puis on réfléchit. Il ne faut pas qu'il y ait de violence pour qu'il y ait rapport forcé. Tout repose sur le CONSENTEMENT. Si on dit "non" et que le partenaire n'en tient pas compte, on ne fait pas l'amour, on subit un viol!
Il faut relativiser? On peut "faire un effort"? On a peur qu'il nous quitte? Il se demande si on ne l'aime plus puisqu'on n'a pas envie (et il nous le demande)? Ces raisons ne sont pas légitimes. C'est de la manipulation douce, banalisée, qui repose sur cette horrible notion de "devoir conjugal".
La notion de "devoir conjugal" est encore très présente dans nos sociétés. Pourtant elle n'existe pas dans la loi. Et le viol conjugal est condamné depuis 1989 (seulement!).*
Alors il était temps de dénoncer
Mise en ligne le 26 janvier, la vidéo "Je suis ordinaire "tourne sur le web et réveille, on l'espère, les consciences. Sans juger, sans commenter, juste par des images qui valent mieux qu'un long discours.
C'est à la société d'agir!
"Par an, on enregistre plus de 3000 viols en Belgique. Et seulement un sur 10 est dénoncé. Ça fait plus d'une centaine par jour!" dénonce Viviane Teitelbaum, du Conseil des femmes francophones de Belgique. "Et un violeur sur 100 sera condamné! La plupart auront des réductions de peine, un suivi psychologique qui remplace la prison, bref le viol est complètement banalisé. Les violences sont minimisées." On doit pourtant agir. Agir par la prévention, agir par la sensibilisation, agir par l'éducation... Et on attend de l'Etat qu'il le fasse, parce que c'est son job. En attendant, éduquons nos enfants à l'importance du CONSENTEMENT. Et gardons-la en tête aussi.
*(source, www.stopviolenceconjugale.be)
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