Rencontre avec la créatrice de Tale Me, un site de location de vêtements pour bébés
Tale Me, c'est comme une "bibliothèque de fringues" pour enfants de 0 à 6 ans et pour femmes enceintes. Vous vous abonnez et recevez une boîte de 3 ou 5 vêtements (19 ou 29 €) que vous avez sélectionnés. Après 2 mois, vous échangez ces pièces contre de nouvelles! Pratique, avec ces petits bouts qui poussent vite! Ethique, aussi.
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Des produits éthiques à prix démocratiques
Les mini-fringues sont confectionnées par des designers belges et français ou par l'entreprise Tale Me elle-même, dont la fabrication est biologique et responsable. Anna
Nos vêtements sont coûteux s'il faut les acheter (50 € la pièce en moyenne), mais à votre portée si vous les louez!
Le monde du textile? Opaque et sans contrôle
La qualité importe énormément à cette jeune maman. Après avoir bossé dans l'industrie du textile en tant que consultante en stratégie environnementale, elle s'indigne: "C'est un secteur pourri, opaque et sans contrôle. Au niveau social et environnemental, c'est déplorable!
Les vêtements des grandes chaînes sont souvent bourrés de substances chimiques, qui se retrouvent sur notre peau. Pour les bébés qui ont la peau très fine, c'est encore pire. Avec pour conséquences potentielles, cancers, perte de fertilité et autres nuisances.
explose Anna.
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Des conditions de travail indignes
Je pense aussi aux conditions de travail indignes des travailleurs, aux enfants de 11 ans exploités, aux catastrophes humaines comme l'effondrement du Rana Plaza en 2013, au Bangladesh...
Pour mettre sa pierre à l'édifice d'une terre qui tourne plus rond, Anna, crée Tale Me en 2014, un an après la naissance de son premier bout de chou.
Recyclage anti-gaspi
Tale Me, comme un jeu de mots entre "conte de fée" (fairy tale) et "raconte-moi" (tell me). Parce que chaque vêtement raconte une histoire et que les enfants ne sont (heureusement) pas tous sages comme une image, qu'ils renversent leur crème glacée et se font des bobos. Pas de souci à se faire si un vêtement que vous louez est abîmé: réparation et traitement des taches sont compris dans le prix de l'abonnement:
Ça me permet de remettre des gens au travail, comme des couturières... un métier qui a quasiment disparu chez nous.
explique Anna. Son futur projet? Créer un atelier de réparation. "On va refaire de nouveaux vêtements avec les anciens. On fabrique, on loue, on recycle et ainsi de suite. Fini les déchets!"
Posséder, c'est dépassé
Si Tale Me fonctionne, c'est parce que nous sommes de plus en plus nombreux à chercher une alternative à la "fast fashion", qui remplit nos armoires et vide notre portefeuille. Sur 10 vêtements d'enfants, 3 seulement seront réemployés. Le reste? Trop souvent, poubelle!"Il faut arrêter avec cette idée de possession à tout prix" renchérit Anna. Utopie? Non: "Il n'y a qu'à regarder notre manière de consommer la culture: on a accès à tout grâce à Spotify, Netflix,... On ne ressent plus ce besoin de posséder un DVD ou un CD. Pourquoi ne serait-ce pas pareil avec les vêtements?".
Plus d'infos: www.taleme.be
Chaque semaine, dans votre Flair, retrouvez la nouvelle rubrique "Elles font bouger le monde", le portrait d'une femme qui fait changer les choses pour rendre le monde meilleur ou améliorer notre quotidien. La rubrique est réalisée avec Wonder Women, le réseau belge des femmes dynamiques, entrepreneurs et volontaires!
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