3 choses à savoir absolument sur les dates de péremption
Jeter alors que c’est encore consommable, c’est le quotidien de beaucoup de ménages. En cause? Les dates de péremption souvent mal comprises. L’application Too Good To Go et l’association France nature environnement tirent la sonnette d’alarme.
Plusieurs aberrations concernent les fameuses dates de péremption. Dans un livre blanc intitulé “Dates de péremption, une idée dépassée?”, l’association France nature environnement (FNE) et l’application qui lutte contre le gaspillage alimentaire Too Good To Go appellent à revoir la législation autour des dates de péremption pour réduire le gaspillage alimentaire.
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Les chiffres
Le gaspillage alimentaire représente 10 millions de tonnes par an en France et coûte 16 milliards d’euros. Les dates de péremption sont responsables de 20% de ce gaspillage alimentaire dans les foyers et sont la plus grosse source de gaspillage dans la grande distribution estime la Commission Européenne. En Europe, les dates de péremption représentent 10% du gaspillage alimentaire et coûtent entre 3 et 6 milliards d’euros.
Ce qu’il faut savoir
Il n’y a pas de norme
Ce sont les fabricants qui décident eux-mêmes des dates de péremption. Il n’existe en ce sens ni normes nationales, ni règles, ni harmonisation concernant ces dernières. “Des centaines de produits similaires ont une DLC définie par les fabricants qui varie de 20 à 140 jours, selon qu’ils soient commercialisés dans l’Hexagone ou dans les DOM-TOM : un yaourt produit le même jour, sur la même ligne de production, sera valable 20 jours de plus, s’il est vendu en Guadeloupe plutôt qu’à Nantes. Un fromage râpé, quant à lui, montrera une différence de 120 jours!” déclare Too Good To Go.
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Il n’y a pas de date pour les produits en vrac
Autre fait étrange; si vous achetez votre fromage en vrac ou chez votre fromager, il n’y aura pas de date dessus contrairement à ceux de la grande distribution. Du coup, en quoi les dates de péremption sont-elles légitimes? Pour les produits secs, c’est encore plus aberrant comme le fait remarquer Too good to go “Les produits vendus en vrac (riz, céréales, farine..) n’indiquent pas de date de péremption alors que leurs semblables emballés en ont : si l’on arrive à faire sans la date avec le vrac, ne pourrions-nous pas nous en passer sur l’ensemble des produits secs ?”
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Il y a confusion
Entre la Date Limite de Consommation “à consommer jusqu’au” et la Date de Durabilité Minimale “à consommer de préférence avant le/fin”. Cette dernière est un simple indicatif et signale que les produits peuvent être consommés, sans aucun risque après pour la santé. Pourtant nombreux sont les citoyens qui décident de jeter les DDM, même chose pour les commerçants alors qu’ils pourraient continuer à les vendre.
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Que faire?
Dans un livre blanc intitulé “Les dates de péremption, une idée dépassée?“, l’application Too Good To Go et l’association France nature environnement demandent que le fonctionnement des dates de péremption soit modifié afin de réduire le gaspillage alimentaire. Les deux acteurs de l’environnement appellent notamment “le gouvernement à clarifier l’élaboration des dates de péremption en fixant, en toute transparence et indépendance, des normes pour les industriels afin d’allonger ces dates pour la majorité des produits.” Mais aussi “à donner des repères aux consommateurs, par un changement de sémantique des DDM, avec la mention “meilleur avant… mais toujours bon après” et par des campagnes de sensibilisation.” Pour lire en entier le livre blanc, c’est par ici.
Et puis n’oubliez pas que vous êtes le mieux placé, face à un produit, pour juger si oui ou non il est encore consommable. Faites confiance à vos sens!
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