8 conseils pour évoluer et être prise au sérieux dans son job
“Une femme est trop souvent sa propre ennemie lorsqu’il s’agit de gravir les échelons” explique Lois P.Frankel psychologue et coach de carrière, devenue une référence aux USA grâce à son livre Nice Girls Don’t Get the Corner Office*. On s’en inspire pour développer pleinement notre potentiel professionnel.
Ne jamais s’excuser
Selon Frankel, la majorité des hommes ont tendance à minimiser, voire carrément à nier les erreurs évidentes qu’ils ont commises. Cela leur permet de ne pas devoir en subir les conséquences et surtout de ne pas avoir à s’en excuser. Et c’est souvent un bon point pour eux! En effet, demander pardon pour une faute mineure et involontaire zappe notre confiance en nous et nuit à celles que les autres nous accordent.
En pratique :
– Comptez le nombre de fois où vous vous êtes excusée à tort ou pour des problèmes sans gravité ces derniers temps et faites en sorte de drastiquement diminuer ce chiffre. Gardez vos excuses pour les erreurs majeures (et vous constaterez qu’elles ne sont pas nombreuses).
– Arrêtez de demander pardon pour être appréciée ou considérée. Partez d’un postulat d’égalité vis-à-vis de tous. Ce n’est pas parce que quelqu’un occupe une position plus élevée que la vôtre que cela fait de lui quelqu’un de meilleur ou de plus compétent.
Cesser d’être (trop) modeste
Cessez une fois pour toutes de dire “ça n’a pas d’importance”. On apprend aux femmes qu’elles doivent être humbles, mais la modestie a ses limites. Comme l’affirme Frankel, “si les autres ne remarquent pas que vous posez des actes exceptionnels, c’est à vous de le leur faire savoir. Prétendre qu’une tâche était facile alors qu’elle était très compliquée est tout sauf une bonne technique marketing”.
En pratique:
– Lorsqu’on vous complimente, dites simplement merci. Ne minimisez pas vos actions.
– Ne dévaluez jamais votre travail avec l’emploi de termes comme “c’était seulement…”, “j’ai simplement…” ou “je me suis étonnée moi-même”.
Oser sortir des sentiers battus
“Le travail est un jeu et vous pouvez en sortir vainqueur”, explique Frankel, “mais la prudence ne doit pas vous empêcher de jouer intelligemment. Certains suivent les règles à la lettre et attendent la même chose des autres. Cela ne fonctionne pas comme ça. Inspirez-vous de ceux qui transgressent les usages et tracent leur propre voie. Si vous voyez que cela n’a pas de répercussions négatives pour vos collègues, alors osez sortir du rang”.
En pratique:
– Même si vous n’êtes pas sûre qu’un acte soit dans les habitudes de l’entreprise, envisagez de le poser s’il vous semble juste, conseille Frankel. Par contre si vous craignez qu’il nuise, abstenez-vous ou parlez-en avant.
– Si vous êtes rappelée à l’ordre, ne le prenez pas mal. Voyez cela comme une occasion d’apprendre plus clairement où se situent les frontières et jusqu’où vous pouvez flirter avec cette limite.
Vous voulez quelque chose? Demandez-le au lieu d’attendre que l’autre devine
La plupart des femmes sont déçues lorsqu’elles réalisent que ce qu’elles souhaitent, comme une augmentation ou un nouveau poste, ne leur est pas offert spontanément. Il est clair que demander signifie prendre le risque d’essuyer un refus. Mais c’est aussi la possibilité qu’on vous réponde ‘oui’.
En pratique :
– Préparez-vous psychologiquement aux demandes que vous souhaitez soumettre. Réfléchissez bien à ce que vous voulez et pourquoi. Soyez claire dans votre demande et allez à l’essentiel en évoquant deux, trois bonnes raisons de vous l’accorder.
– Choisissez votre moment. Solliciter une augmentation juste après une vague de licenciements n’est évidemment pas une bonne idée.
Ne donnez pas du temps que vous n’avez pas
Quand vous êtes pressée par le temps – une deadline urgente, un rendez-vous en vue,… – ce n’est pas le moment d’écouter votre collègue s’étendre en long et en large sur ses problèmes sentimentaux, aussi gentille soit-elle. Osez placer des limites. “Le désir de contenter tout le monde et l’impossibilité à dire non est source d’une perte de temps majeure pour les femmes.”
En pratique :
– Faites clairement la distinction entre ceux avec qui vous désirez discuter et ceux avec qui vous devez parler.
– Entraînez-vous à prononcer ce genre de phrase simple: “On peut en discuter, mais je suis très occupée aujourd’hui. Pouvons-nous reporter ça à demain ?”
En faire toujours plus n’est pas une garantie de succès
“Les femmes ont tendance à bosser plus dur que leurs collègues masculins. Elles travaillent avec acharnement et ne s’arrêtent jamais”, déclare Frankel, “mais c’est un mythe que de penser que le succès dépend du fait de trimer avec acharnement. Votre position au sein du groupe, votre stratégie, votre réseau et votre capacité à collaborer sont des facteurs bien plus importants. Les gens n’obtiennent pas une promotion parce qu’ils se sont tués au travail, mais parce que la personne qui en décide estime qu’ils ont toutes les qualités pour pouvoir faire du bon travail”.
En pratique :
– Avoir une discussion avec son patron ou assister à une réunion n’est jamais une perte de temps: travailler sur ses relations avec les autres peut être profitable dans l’avenir.
– 5% de votre temps devrait être consacré à créer et maintenir des relations de travail. Se constituer un réseau est essentiel!
Exprimez-vous!
Si vous avez une idée, dites-la sans attendre et suffisamment fort. N’attendez pas d’en parler avec vos collègues et d’obtenir une approbation de leur part. Ce serait courir le risque que quelqu’un d’autre vous devance. “Il m’est arrivé de me retrouver à des réunions ou les suggestions des femmes n’étaient pas prises en compte pour une raison toute simple: elles ne parlaient pas assez fort. Elles murmuraient d’abord à l’oreille de leur voisin ou n’osaient pas se lancer assez vite.”
En pratique :
– N’hésitez pas à soumettre votre idée avec assurance.
– Et si quelqu’un affirme ensuite la même chose que ce que vous venez de dire mais en termes différents, n’hésitez pas à le souligner en répondant: “Merci à vous d’appuyer ma suggestion, je suis complètement d’accord avec vous”.
Aller à l’essentiel
“Les femmes utilisent parfois trop de mots pour se faire comprendre”, explique Lois Frankel. “Elles enrobent leur propos, s’expriment avec douceur et de manière moins directe, moins agressive que leurs homologues masculins. Elles utilisent un savant mélange de mots et d’allusions (tu vois, et donc…) et de termes apaisant (peut-être serait-il possible, nous pourrions éventuellement…). Mais cela rend le message principal trop dilué et donc moins compréhensible pour l’auditeur.”
En pratique :
– Retenez cette règle: plus court = plus percutant. Lorsque vous avez quelque chose d’important à dire, exercez-vous d’abord jusqu’à pouvoir l’exprimer en un minimum de mots.
– Organisez vos pensées avant de parler. Pensez d’abord à votre conclusion. Quel est le sujet principal et quels sont les deux ou trois points essentiels à faire comprendre à l’autre?
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* Titre de la version traduite: «Ces filles sympas qui sabotent leur carrière», éd. Marabout Poche.
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