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© Duo de girafes au Kenya - Getty Images

Des braconniers tuent la seule girafe blanche au monde et son petit

Kathleen Wuyard

Peut-être que les licornes n’existent pas, mais les girafes blanches, elles, bien. Enfin, existaient: incroyablement rares, les deux seuls specimens au monde auraient été abattus par des braconniers au Kenya. Il s’agissait d’une maman et de son petit, et c’est tout simplement inadmissible.


Leurs deux dépouilles ont été retrouvées à l’état de squelette dans une réserve de Garissa, à l’Est du pays, après que la maman et son petit aient été assassinés par des braconniers. Assassinés pourquoi, en fait? Devenues ces dernières années une cible aussi prisées des braconniers que les éléphants, les girafes ont vu leur population passer de 140 000 à moins de 80 000 individus seulement au cours des quinze dernières années en Afrique. La raison: certaines tribus croient que manger du cerveau de girafe guérirait du VIH, tandis qu’au Congo, une queue de girafe constitue un cadeau apprécié dans la dot d’une future mariée. Au Kenya et en Tanzanie, la population des girafes masaï a ainsi diminué de 50% au cours des 30 dernières années.

 

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Un coup dur


Mohammed Ahmednoor, directeur de l’association Ishaqbini Hirola, qui gère la réserve de Garissa, a déploré l’assassinat de la maman et de son petit, qui devaient leur poil immaculé non pas à l’albinisme, mais bien au leucisme, un déficit des cellules pigmentaires que l’on trouve aussi chez certains tigres blancs.

Cette tuerie est un coup dur pour les mesures importantes prises par la communauté pour préserver des espèces rares, et un appel à la vigilance pour un soutien continu aux efforts de protection”.


À l’heure actuelle, il ne resterait donc plus qu’une seule girafe blanche en vie au monde, un petit mâle, dont la maman est celle qui a été abattue avec son autre petit.

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