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© Aged fruit bodies of a slime mold, or myxomycete, Physarum polycephalum, has released the spores out. Slime moulds are special organisms that gather from many microscopic unicellular amoebae

Le blob semble sortir d’un film d’horreur, mais il est bien vivant et il arrive en Europe

Kathleen Wuyard

Le blob n’est pas vraiment un animal, mais pas vraiment une plante non plus. Capable de manger sans bouche et de résoudre des problèmes sans cerveau, il semble tout droit sorti d’un film d’horreur mais c’est pourtant un organisme bien réel, qui va bientôt être exposé à Paris.


On vous rassure tout de suite, quand on dit “film d’horreur”, on fait référence au côté gluant, un peu glauque et carrément intrigant de la chose. Non, le blob ne risque pas de vous tuer dans votre sommeil ni d’envahir l’Europe. Enfin, pas qu’on le sache en tout cas. Ainsi que l’expliquent nos consoeurs de Glamour, qui ont repéré l’info, le blob est visible pour la 1e fois au monde dans le vivarium du zoo de Vincennes, à Paris. Et la créature vaut le détour.

Au croisement de l’animal, de la plante et du champignon, le blob est une véritable anomalie de la nature, du genre à nous rappeler à quel point cette dernière est fascinante. Si son petit surnom peut prêter à sourire, le Physarum polycephalum, de son nom complet, est une espèce de myxomycètes de la famille des physaraceae, qui vit dans des zones fraîches et humides, par exemple les tapis de feuilles dans les forêts. Bien qu’étant un organisme unicellulaire, il est doté de certaines capacités d’apprentissage, sans toutefois être pourvu d’un cerveau. Pas besoin: le blob se sert du mucus qu’il laisse sur son passage pour retenir des informations. Flippant? Et si on ajoutait que cet organisme est capable doubler de taille chaque jour, et que grâce à sa faculté de cicatrisation surhumaine, il ne meurt pas si on le découpe? Au contraire, même: selon Audrey Dussutour, qui lui a consacré un livre, si on découpe au scalpel un blob de 10 centimètres carrés, on peut obtenir jusqu’à 10 000 blobs de 1 millimètres carrés en parfait état de vivre. Non mais surtout, on ne panique pas: le blob n’a pas été envoyé sur terre par les extraterrestres pour recouvrir la planète. Enfin, on l’espère: dans le film de science-fiction The Blob, sorti en 1958, le personnage était justement un extraterrestre gluant qui n’arrêtait pas de gagner en taille en avalant des humains... Gloups.

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