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ARGENTINE: le discours poignant d’une députée pour le droit à l’avortement

Justine Rossius
Justine Rossius Journaliste

Le jeudi 14 juin, le Parlement argentin a voté pour la légalisation de l’avortement. S’il s’agit d’une première victoire, le texte de loi doit maintenant passer le cap du Sénat, réputé pour être assez conservateur.


 

Hier, jeudi 14 juin, l’Argentine a vécu un jour historique, puisque le Parlement a voté pour la légalisation de l’avortement durant les 14 premières semaines de grossesses, avec une courte majorité – une abstention, vingt-neuf voix pour et cent vingt-cinq contre. Le débat était assez tendu, l’Église ayant tout fait pour mettre en échec le projet de loi. Les évêques s’étaient mobilisés et avaient même été jusqu’à menacer les parlementaires d’excommunication. En attendant que tombe le résultat du vote, des centaines de milliers de personnes s’étaient réunies hier dans les rues de Buenos Aires pour réclamer le droit à l’avortement.

 

“Clandestinité hypocrite”


Au Parlement, la député Victoria Donda Pérez s’est lancée dans un discours enflammé: “Nous voulons une Argentine égalitaire. Où les femmes aussi peuvent être libres, libres d’en finir avec cette clandestinité hypocrite”, a-t-elle déclaré, avant de scander : Le droit à l’avortement, pour ne pas mourir!”. Une clandestinité hypocrite, oui, mais aussi dangereuse: selon plusieurs ONG, 500 000 Argentines ont recours à des avortements clandestins par an. Sur ces 500.000, on dénombre une centaine de décès.

 

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S’il s’agit là d’une première victoire significative pour le pays du pape François, fortement régi par l’Église, le texte doit encore être approuvé par le Sénat, pour que l’avortement soit véritablement légalisé. Or, le Sénat est réputé pour être plutôt conservateur.

 

Pour aller plus loin:


 

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