““Bouchère : femme d’un boucher, qui travaille à la boutique””, quand Larousse est accusé de sexisme
Des définitions du célèbre dictionnaire Larousse font l’objet de nombreuses critiques sur les réseaux sociaux. C’est notamment l’association féministe « Pépite Sexiste » qui a pointé du doigt ces définitions plus qu’interpellantes et qui suscitent la colère des internautes.
C’est d’un tweet qu’a démarré la polémique. Le compte « Pépite Sexiste », qui sensibilise aux stéréotypes et au sexisme dans le marketing, a interpellé le dictionnaire Larousse pour leur définition du mot « présidente » sur leur page internet. En effet, selon eux, une « présidente » se trouve être « la femme du président ». « Vous pourriez mettre cette capture d’écran en illustration de la définition de sexisme » indique Pépite Sexiste à Larousse. Cette publication a directement fait réagir les internautes et a été relayée de nombreuses fois.
Vous pourriez mettre cette capture d’écran en illustration de la définition de « sexisme » @LAROUSSE_FR ?#MardiConseil pic.twitter.com/Thwd82I7UI
— Pépite Sexiste (@PepiteSexiste) February 4, 2020
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.
Plusieurs autres définitions sont choquantes tant elles sont machistes. Alors qu’un « boulanger » est « une personne qui fait du pain », une « boulangère » serait la « femme du boulanger, qui travaille à la boutique ». La même définition est donnée pour une « charcutière », une « bouchère » ou une « préfète ».
Larousse rectifie le tir
Depuis, la page du mot « présidente » n’existe plus. En tapant ce terme dans la barre de recherche du site internet de Larousse, nous tombons directement sur la définition inclusive. Laélia Véron, linguiste, affirme sur Twitter avoir parlé à Bernard Cerquiglini, linguiste de chez Larousse. Il lui a « confirmé que la version en ligne était ancienne (il n’y a pas la même définition de « boulangère » dans la version papier). » Celle-ci serait en cours de modification. Mais cette polémique est la preuve que la langue française, encore trop sexiste, doit évoluer pour refléter la société actuelle…
Point sur le #LarousseGate : j’ai parlé à B. Cerquiglini du Larousse qui m’a confirmé que la version en ligne était ancienne (il n’y a pas la même définition de “boulangère” dans la version papier). La version en ligne est en train d’être corrigée. https://t.co/7SxCaDGBIU https://t.co/sXY5QqpQYr
— Laélia Véron (@Laelia_Ve) February 13, 2020
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.
On continue sur le même sujet:
- Emma illustre “le sexisme bienveillant” et démontre au passage que beaucoup d’hommes en sont coupables.
- Le sexisme a encore de beaux jours devant lui dans le milieu intellectuel belge.
- Au restaurant, la frontière est fragile entre politesse et sexisme.
- Au Japon, le sexisme coûte des points aux étudiantes en médecine.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici