Ces mauvaises excuses qui vous empêchent de rompre
Je le/la quitte ou pas?
Dans un couple, on peut passer par plusieurs phases, des hauts et des bas. Il est parfois compliqué de faire la part des choses et de ne pas prendre de décision sur un coup de tête. L’orage va-t-il passer ou est-il anonciateur d’une rupture à retardement? Une chose est sûre, les éléments ci-dessous ne devraient pas entrer en compte dans votre réflexion.
Les biens matériels
Vous avez un appartement, une voiture ou simplement quelques meubles en commun dans votre location? La logistique d’une rupture peut être effrayante. On ne va pas vous mentir: ça peut effectivement demander quelques dépenses, tant d’argent que d’énergie, pour déménager ou revendre un bien. Mais cela est-il vraiment plus important que votre bonheur? Ce n’est QUE du matériel, ça se retrouve, ça se rachète. Et si la logistique vous fait peur, demandez de l’aide à vos amis ou votre famille. Ensemble, vous pourrez procéder par étape, un pas à la fois.
Vos amis communs
Au fil du temps, ses amis sont devenus les vôtres et inversement. Tous ensemble, vous avez trouvé votre équilibre et soudé un groupe avec des amitiés profondes. Une rupture pourrait venir bouleverser cet équilibre et briser des amitiés. Vous vous dites qu’il y aura forcément deux clans si vous rompez? Vous craignez que vos amis choisissent votre partenaire plutôt que vous? Rappelez-vous que les vrais amis voudront toujours votre bonheur, et que si le chemin que vous empruntez n’est pas le même que celui de votre partenaire, ils pourront le comprendre. Si ce n’est pas le cas, pensez aussi au fait qu’ils traversent peut-être également une phase de doute et que votre décision, qui demande beaucoup de courage, peut leur rappeler qu’eux ne la prennent pas.
Sa famille
Vos années de relations à deux ont donné vie à une seule et belle famille? Sa maman est un peu comme la vôtre? Tisser des liens très forts avec la famille de votre partenaire peut freiner votre décision, surtout si celle-ci à un énorme impact sur votre vie. Mais de même que pour vos amis communs, les liens de parenté n’excusent pas le manque de compréhension et le souhait de bonheur que l’on porte à autrui. Si leurs réactions ne sont pas à la hauteur de vos attentes, sachez qu’elles seront certainement guidée par l’égo, pas par la rationalité.
“Il va changer”
C’est sans doute la plus grande déception à laquelle vous risquez de faire face. C’est aussi le problème de nombreux couples qui sont persuadés qu’ils vont pouvoir façonner l’autre à leur image. Bien entendu, on peut effectivement induire certains comportements avec beaucoup de communication positive. Par exemple, améliorer un manque d’empathie, un problème de mutisme en cas de conflit, ou encore une équité des tâches ménagères. Le couple est un compromis qui se fait à deux. Vous convaincre que vos efforts seuls suffiront et que l’autre finira bien par changer est une grosse erreur. Si vous l’aimez vraiment, vous réaliserez qu’il/elle a ses défauts mais que ses qualités équilibrent, et que l’être humain n’est pas parfait par nature. Prenez également conscience de vos propres défauts pour contrebalancer. Si ce rapport n’est pas équilibré et que vous attendez de votre partenaire qu’il devienne l’inverse de ce qu’il est, vous vous trompez.
Même schéma pour les questions de premier ordre. Il/elle ne veut pas se marier, avoir des enfants, vivre ensemble etc mais vous rêvez de toutes ces choses? Il est important de vous sonder profondément sur vos propres aspirations. Si vous préférez rester plutôt que de vous marier, c’est que vous êtes au bon endroit, prête à sacrifier une volonté par amour. Mais si vous désirez des enfants et l’autre pas ou inversement, il est nécessaire d’en discuter et d’aller au fond des choses. Vous ne pouvez pas imposer votre volonté à l’autre, ça serait l’emprisonner dans un schéma qui n’appartient qu’à vous.
La peur d’être seule
“Mieux vaut être seule que mal accompagnée”, très peu pour vous? Si c’est plutôt l’inverse qui vous parle et que vous avez pris conscience de vos choix volontaires de vous mettre en couple pour ne pas rester seule, vous risquez d’enchaîner les partenaires, sans jamais vous laisser l’opportunité de savoir qui vous êtes vraiment, et ce que vous voulez au plus profond de vous-même. C’est sûr, la solitude fait peur. Mais ne savez-vous pas déjà au fond de vous-même que si elle vous fait trop peur, vous retrouverez facilement quelqu’un d’autre? N’est-ce pas là un signe que votre conjoint•e n’est qu’un bouche-trou à qui il faudrait rendre sa liberté?
Le bon Samaritain
Aider les autres fait partie de votre personnalité. C’est ainsi que vous vous êtes embarquée dans une relation où vous êtes la sauveuse et l’autre le sauvé. Les raisons pour ne pas le quitter? “Il/Elle ne s’en remettra pas”, “il/elle pourrait faire une connerie”, “je vais le bousiller”. Et vous, dans tout ça? À quel moment votre bien-être personnel intervient-il dans l’équation? Vous êtes la seule détentrice de votre bonheur et de votre futur. Rester avec quelqu’un par pitié, par empathie, ou par compassion, c’est aussi réduire l’autre à moins qu’il n’est. C’est une personne, une grande personne même. Elle s’en remettra toujours, avec plus ou moins de temps, certes. Mais ça ira mieux un jour ou l’autre.
L’habitude
C’est sans doute la pire ennemie des couples et de la raison. L’habitude, c’est la routine confortable dans laquelle on est ancrée jour après jour et qui nous empêche de voir clair. Vos sentiments sont-ils toujours réels ou sont-ils floués par des petits gestes qui vous rassurent? Par exemple: votre partenaire vient vous chercher au boulot, c’est lui/elle qui cuisine, il/elle vous fait rire parfois, etc. Ce n’est qu’une liste de mauvaises excuses dont vous ne devriez pas tenir compte. Mais alors, comment savoir si votre routine est toujours bercée par l’amour? Prenez deux ou trois jours pour vous, seule ou avec des amis. Vous pourrez alors réaliser si c’est l’autre qui vous manque ou simplement vos habitudes. Promis, vous en aurez d’autres, encore mieux, encore plus en adéquation avec qui vous êtes.
Les enfants
Certainement le point le plus douloureux et le plus difficile à prendre en compte pour son bonheur individuel. Une fois qu’on a fondé une famille ensemble, qu’on a donné la vie, la séparation semble encore plus inconcevable. Vous voulez certainement éviter de briser votre enfant avec un divorce ou une séparation. Et il faudra bien prendre le temps d’y réfléchir. Mais posez-vous les questions suivantes: quel exemple donnez-vous à votre enfant si vous sacrifiez votre bonheur personnel au risque d’être malheureuse pour le reste de votre vie Quelle vision de l’amour donnez-vous si vous n’êtes que l’ombre de vous-même en attendant qu’ils grandissent? Selon les réponses que vous trouverez, il sera temps de prendre une décision. Sachez que vous pouvez demander conseil à des professionnels de la santé pour en discuter positivement avec les personnes concernées.
À méditer:
Personne ne prendra les décisions à votre place. Personne ne peut être heureux à votre place. La vie est courte et pourrait s'arrêter demain.
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