Ginger Flower: la nouvelle boutique de fleurs éco-responsables à Liège
Elodie Gernay, 27 ans, a créé Ginger Flower, une boutique de fleurs éco-responsables, installée à Liège. Mais c’est quoi, exactement, des bouquets éco-friendly?
Pour édulcorer une journée « sans », on passe parfois s’offrir un bouquet de fleurs au supermarché du coin, sans se douter une seule seconde des conséquences néfastes de cet acte. Selon l’ADEME*, une tige représente en moyenne 1 kg de CO2, soit l’équivalent de 5 km en voiture. Eh oui, force est de constater que, quand on achète un joli bouquet, on sait rarement d’où elles viennent et que, par raccourci, on se dit même que si c’est naturel, ça doit venir du champ d’à côté… Erreur: si les fleurs que l’on trouve le plus souvent chez le fleuriste viennent des Pays-Bas, premier producteur en Europe, elles viennent aussi (trop) souvent du Kenya ou d’Éthiopie.
Le concept du slow-flower
C’est lors de sa formation de fleuristerie qu’Elodie, 27 ans, prend conscience des désastreuses conséquences du business des fleurs sur l’environnement. « J’ai découvert le manque de transparence. Et j’ai appris que même les fleurs cultivées en Hollande, par exemple, l’étaient en fait dans des serres chauffées, ce qui avait un impact considérable sur le climat. » Elle met alors les voiles pour les États-Unis où elle découvre le slow-flower, très développé là-bas. Bingo: c’est pile-poil en accord avec ses valeurs.
Le pouvoir des fleurs
De retour dans la Cité ardente, elle créé Ginger Flower
Que des solutions
Si vous jetez un coup d’œil à votre jardin en hiver, vous comprendrez rapidement qu’utiliser uniquement des plantes de saison est un véritable défi pour un fleuriste. Un souci qu’Élodie a trouvé le moyen de contourner: « Je travaille avec mes producteurs pour faire sécher les fleurs qu’ils cultivent dans leurs champs. En hiver, je pourrai vendre des bouquets et des couronnes de fleurs de fleurs séchées, par exemple » explique celle qui a quitté un job dans la communication pour revenir à un boulot plus manuel.
Lire aussi: Les champs de fleurs à couper: une idée pour des bouquets inédits
Démarche zéro gaspi
Concrètement, Ginger Flower fonctionne par commandes: « Je vais cueillir moi-même les fleurs dans des champs de trois petits producteurs belges, en fonction des commandes que reçois. Les quantités sont limitées, puisqu’elles dépendent des ressources naturelles. Je confectionne en général 30 bouquets du vendredi.» Derrière ce système, la continuité du caractère durable du projet: « Je sais exactement le nombre de fleurs dont j’ai besoin, ce qui me permet de ne rien gaspiller. » Ainsi, vous pouvez commander un « bouquet du vendredi », souscrire un abonnement sur mesure (recevoir un bouquet une fois par mois, par exemple!) ou encore commander des bouquets personnalisés pour des événements spécifiques. Pour le retirer, il suffit de vous rendre dans le point de dépôt de votre choix. « Les points de relais sont des boutiques que j’apprécie qui correspondent à mes valeurs: comme l’Entre-Pot, rue du Palais ou le café boutique Slow Now, rue de Fétinne » explique Elodie, qui collabore aussi avec Rayon 9, une coopérative de livreurs à vélo. Alors, on se fait une fleur chez Ginger Flower?
En pratique, les commandes pour le bouquet du vendredi ont lieu jusqu’au mardi soir, 20h. Pour l’abonnement, si vous achetez trois bouquets de fleurs à la suite, vous recevez 5 € de réduction sur le troisième. Si vous en commandez 10, le dixième est, en plus, gratuit. Infos et commandes sur gingerflower.be.
À lire aussi:
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici